Simple rappel…

Vous avez certainement bien noté que nous avons dû annuler la journée qui figurait sur notre programme d’année et qui était prévue demain 29 janvier 2023. Le thème en était :

Vous pouvez vérifier ici notre programme d’année : https://ajcnantes.ovh/programme-2022-2023/

Journée musicale des diversités spirituelles : « S’écouter pour s’entendre« 

Le projet n’est pas abandonné. Il resurgira peut-être sous une autre forme.

Bon week-end.

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Pour faire suite à l’article d’hier…

…  et parce qu’on ne peut pas se satisfaire de commémorations, fussent-elles, ô combien, nécessaires, il faut y mettre son âme ! Vous trouverez ci-dessous un extrait du long poème écrit par Yitskhok Katzenelson « Le chant du peuple juif assassiné ». Ecrit par son auteur en yiddish, cette oeuvre a été traduite et mise à la disposition du grand public, en 2007 seulement, par les éditions Zulma. 

Y Katzenelson est né en Biélorussie. Au cours de l’envahissement de la Pologne par les nazis, il a lutté trois ans dans le ghetto de Varsovie avant d’être arrêté, et envoyé au camp de Vittel . ( Le camp d’internement de Vittel est un camp allemand de détention dans la ville thermale de Vittel dans les Vosges créé par les Allemands en mai 1941 et opérationnel jusqu’à sa libération par les Alliés en septembre 1944. Initialement prévu pour interner des civils britanniques, il servit aussi de camp de transit pour des déportés juifs dont la plupart seront ensuite envoyés en camps d’extermination. Il était constitué d’hôtels réquisitionnés autour du parc, ceinturés par des barbelés. Par ses conditions de détention privilégiées, il servira de vitrine de la propagande nazie.)  A Varsovie, Y Katzenelson assiste impuissant au départ de sa femme et de ses deux plus jeunes fils en direction d’Auschwitz où ils seront gazés dès leur arrivée. Par ailleurs, en avril 44, lui et son fils aîné sont déportés vers Auschwitz où ils sont exterminés dès leur arrivée eux aussi…

Dans  « Le Chant du peuple juif assassiné », Y Katzenelson exprime toute sa souffrance, son désespoir mais aussi sa révolte « Y Katzenelson met des mots sur l’assassinat d’un peuple et se fait son porte-parole, joint à la parole des plus grands prophètes »

 

Chante !

Chante, chante ! Prends ta harpe, vide, creuse et légère,

Sur ses cordes fines jette tes doigts pesants,

Cœurs lourds de douleur, et chante le dernier chant,

Chante les derniers Juifs d’Europe sur cette terre.

…/….

Venez tous, de Treblinka, d’Auschwitz, de Sobibor,

 

De Belzec, de Ponar, venez d’ailleurs encore, et encore et encore !

 

Les yeux exorbités, le cri figé, un hurlement sans voix 

 

Sortez  des marais, des boues profondes où vous gisez enlisés, des mousses putréfiées…

Venez, desséchés, broyés, moulinés, venez, prenez place,

Faites cercle autour de moi, ronde immense, longue sarabande,  

 

Grands-pères, grands-mères, pères, mères portant vos enfants au giron, 

 

Venez, ossements juifs, réduits en poudre et en pains de savon !

 Apparaissez, surgissez à mes yeux, venez tous, venez,

 Je veux vous voir tous,  je veux vous contempler, je veux sur vous,

Sur mon peuple, mon peuple assassiné, jeter mon regard muet, atterré —

Et je vais chanter… Oui… À moi la harpe — je joue !

                                                                                                     3-5 octobre 1943

Vous pouvez retrouver ce poème directement sur Youtube à l’adresse suivante : https://youtu.be/6CgdaNXnq3U

Mais vous pouvez aussi le visionner directement ci-dessous, en cliquant d’abord sur « Regarder sur Youtube ».

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Il y a 78 ans, « libération » d’Auschwitz-Birkenau… n’oublions jamais !

En ces temps difficiles où l’antisémitisme est malheureusement toujours trop présent, soyons attentifs et n’oublions jamais ! car « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » (Bertolt Brecht 1941)

Le 27 janvier a été désigné par l’ONU comme Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah. (lire la déclaration ici)

Cette date correspond à l’anniversaire de la découverte par les troupes soviétiques des camps d’Auschwitz-Birkenau par les troupes de l’URSS le 27 janvier 1945, plus précisément à l’arrivée de l’armée soviétique dans ce qu’il restait des camps abandonnés par les allemands, avec « quelques » prisonniers malades restant, les autres ayant été évacués lors des marches de la mort.
« Malgré tous les propos négationnistes du monde, tous condamnables, la Shoah, les camps avec leurs chambres à gaz, fours crématoires et 6 millions de morts, ainsi que la Shoah par balles avec des millions de morts également ont bien existé. »

Cérémonies du souvenir, expositions, projections et rencontres marquent ce triste anniversaire, pour qu’on n’oublie pas.

Dans de nombreuses villes de France sont organisées des commémorations, le 27 janvier ou bien parfois le dimanche précédent ou suivant.
Des cérémonies officielles ont lieu à Paris, dans beaucoup de villes et sur les sites de camps de concentration en France. Vous trouverez toutes les informations sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Régulièrement mise à jour, cette page présente le programme des événements organisés en France dans le cadre de cette Journée internationale, ainsi que ce qui va se passer dans les médias, en librairie et en ligne.

pour plus d’infos : la newsletter d’Akadem : http://www.akadem.org/public/NL/Akadem2020/01_Aka-Auschwitz-20.html

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Une invitation sympathique

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Les voeux de l’AJCF Nantes pour 2023

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On nous propose…

La HARPE (Histoire de l’Antiquité à la Renaissance des Pays d’Europe) propose une conférence avec Nicole Vray dans le cycle :

 » L’hébreu sans hébreu, la langue de l’Ancien Testament  »
 
       A ceux qui sont curieux de la langue originelle de l’Ancien Testament, mais sans obligation d’apprendre l’alphabet ou la grammaire, la HARPE propose de découvrir et comprendre, par l’étymologie et le sens premier des mots, la question délicate des traductions.
                 
Elle aura lieu le samedi 7 janvier 2023, 15 h

salle Calvin, Espace Durand-Gasselin,

15 bis Place Édouard Normand à NANTES.

Après un rappel des éléments essentiels des chapitres 6 et 7 de la Genèse, le cours se poursuivra avec les chapitres 8 et 9 avec une conclusion “de Noé à nos jours ».

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C’est Noël !

Qui aurait pu ne pas s’en rendre compte, devant le battage médiatique, télévisuel , consumériste, etc…

C’est vrai que l’événement est important , pour les chrétiens … et bien au-delà, pour l’humanité, et qu’il faut le fêter.

Mais il m’est revenu en mémoire ce chant d’Odette Vercruysse, bien simple, pas mièvre pour deux sous, que nous interprète ici la chorale de la Paroisse Bienheureuse Marie-Louise de Poitiers, que nous remercions bien sincèrement.

Parce que Noël, ce n’est pas que le 25 décembre, ce serait bien trop simple, « car Noël ô mon frère, c’est l’amour » ! Ce n’est pas que le jour de la commémoration, c’est tous les jours.

Peut-être préférerez-vous l’interprétation de John Littleton ?

Joyeux Noël à tous,…     chaque jour !

P. Jouneau

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Juifs et chrétiens : un chemin «considérable», toujours à «consolider»

Une délégation de 60 membres de l’AJCF venus de nombreux Groupes locaux, s’est rendue à Rome les 12 et 13 décembre 2022. Il s’agissait d’ouvrir l’année 2023, année Jules Isaac qui sera marquée par divers événements, dont un important colloque à l’Université de Montpellier et l’émission d’un timbre à l’effigie de Jules Isaac, et de nombreuses conférences.

Vous pouvez en lire quelques relations sur le site de Zenit, qui s’intitule : Le monde vu de Rome. (https://fr.zenit.org/2022/12/13/juifs-et-chretiens-un-chemin-considerable-toujours-a-consolider/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=comme-sainte-lucie-servir-la-lumiere-4-titres-mardi-13-decembre-2022_276)

Mais le site de l’Amitié Judéo-chrétienne de France vous en donne aussi un excellent comte-rendu : https://www.ajcf.fr/-Voyage-a-Rome-du-11-au-13-decembre-2022-Sur-les-pas-de-Jules-Issac-574-.html

avec les divers discours prononcés.

Aux membres de l’Amitié judéo-chrétienne de France

Le pape François a salué le chemin parcouru par les juifs et les chrétiens « ensemble », un chemin « considérable » au vu des « préjugés réciproques et de l’histoire, parfois douloureuse, qu’il faut assumer ». Mais, a-t-il déclaré aux membres de l’Amitié judéo-chrétienne de France, « la tâche n’est pas achevée et je vous encourage à persévérer ».

Le pape François a rencontré des membres de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF), à l’occasion du 75ème anniversaire de la fondation de l’association, lundi 13 décembre 2022, dans la Salle du Consistoire du palais apostolique du Vatican. Au terme de la rencontre, l’interprète Guila Clara Kessous, artiste de l’Unesco pour la paix, a remis au pape une version audio du livre Jésus et Israël, écrit par l’historien Jules Isaac en 1948, indique Vatican News.

Le pape François a rappelé le rôle « de premier plan » joué par, Jules Isaac, l’un des fondateurs de l’association AJCF, « dans le rapprochement entre juifs et chrétiens », au lendemain de la seconde guerre mondiale, et a remercié l’association pour son travail « sans relâche » dans ce sens.

Evoquant « ces temps hostiles » de repli sur soi et de rejet de l’autre, marqués par un retour de l’antisémitisme et par les violences contre les chrétiens, « en particulier en Europe », François a souligné la « fragilité » des liens déjà tissés et a invité à « reprendre et consolider » cette « belle œuvre ».

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Recevez-vous KTO ? Racines juives de la liturgie chrétienne

Quelques uns, sans doute. Peu nombreux probablement.

Et pourtant, plein de super infos peuvent y être diffusées. Notamment : ce documentaire sur les racines juives de la liturgie chrétienne.

De nos jours, on assiste dans l’Église à une prise de conscience de plus en plus marquée des origines juives du christianisme. Comme une sorte de retour aux «sources». L’apôtre Paul n’affirmait-il pas déjà clairement à la première génération de croyants d’origine païenne : «c’est la racine qui vous porte» (Romains 11.18)? Le Christ lui-même n’a-t-il pas affirmé qu’il n’était pas venu non «abolir mais accomplir» la Loi (Matthieu 5,17)?

Ce documentaire s’intéresse tout particulièrement à l’enracinement de la tradition chrétienne dans la religion juive visible dans la liturgie de la messe.

En voici le lien : https://www.ktotv.com/video/00336240/les-racines-juives-de-la-liturgie

Le reportage a été diffusé plusieurs fois dans la semaine précédent Noël. Il est toujours disponible sur le site de KTO.

Mais vous pouvez aussi le suivre ci-dessous :

 Racines juives de la liturgie – Une production SUNSET PRESS 2020 – Réalisée par Alexandre Dolgorouky

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Lis, lisons, lisez…

Il s’agit de l’ouvrage MAX, de Sarah Cohen-Scali, paru en 2012 chez Gallimard Jeunesse.

«Mon vœu, le premier de ma vie à venir est de voir le jour le 20 avril. Parce que c’est la date anniversaire de notre Fürher. Si je nais le 20 avril, je serai béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde.
 A l’heure où je vous parle, je suis donc dans le ventre de ma mère et ma naissance est imminente.
Notre Fürher bien aimé a dit : «Nous devons construire un monde nouveau ! Le jeune Allemand du futur doit être souple et élancé, vif comme un lévrier, coriace comme du cuir et dur comme l’acier de Krupp ! »
Voilà. C’est exactement ce que je veux ; être souple. Elancé. Vif. Dur. Coriace. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d’aimer. Je combattrai au lieu de prier. Oh mon Fürher, je ne veux pas te décevoir ! Je ne te décevrai pas ! »

C’est ainsi que l’auteure de « Max », Sarah Cohen-Scali, commence son ouvrage dès les premières pages.
Nous entrons dans l’univers mental d’un bébé qui arrive au monde au sein du programme « Lebensborn » mis en place par le système nazi afin de développer une race aryenne, destinée à « régénérer l’Europe ».
Au cours de plus de 400 pages, nous allons vivre dans la tête de Max-Konrad durant ses 9 premières années d’existence, entre 1936 et courant 1945. Nous allons découvrir un système de valeurs à l’opposé du nôtre.
Peut-on détester Max en ne voyant en lui qu’un être immoral ou bien va-t-on prendre en pitié cet enfant à qui on n’a inculqué, jour après jour, que la haine et la violence ?
Ce livre est destiné à la jeunesse. Il a reçu 12 prix littéraires. Mais il n’est pas nécessaire d’être jeune pour lire cette fiction glaçante d’une époque pas si lointaine de la nôtre, et, de plus, très documentée.
C’est aussi une belle idée de cadeau à offrir à nos enfants, à nos adolescents. En parler ensuite avec eux fait partie d’une pédagogie nourissante tant pour les petits-enfants que pour les parents et grands-parents que nous sommes…

A bientôt pour un autre livre…

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