Réaction du pape François à l’horreur en Israël

Chers frères et sœurs

« Je suis avec appréhension et tristesse ce qui se passe en Israël, où la violence a éclaté avec encore plus de brutalité, faisant des centaines de morts et de blessés, et j’exprime ma proximité aux familles des victimes. Je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse. S’il vous plaît, cessez les offensives et les tirs ! S’il vous plaît, comprenez que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de nombreuses personnes innocentes ! La guerre est une défaite : toute guerre est une défaite ! Prions pour la paix en Israël et en Palestine ! »…

Que peut dire de plus un chef religieux ? Ce n’est pas son rôle.

Diverses réactions sont, bien sûr, enregistrées sur touts les réseaux :

nous vous proposons celle de notre fédération, l’Amitié judéo-chrétienne de France :

https://www.ajcf.frhttps://www.ajcf.fr

et nous serons présents ce soir à Nantes pour une rencontre de prière et de mémoire à la synagogue de Nantes

Message de la communauté juive de Nantes.

RASSEMBLEMENT LE JEUDI SOIR 12 OCTOBRE À 19h30

 à la SYNAGOGUE DE NANTES 5 impasse Copernic,

ENSEMBLE à la mémoire des victimes!

ENSEMBLE pour la guérison des blessés!

ENSEMBLE pour la libération des otages!

EN SOUTIEN à la démocratie israélienne!

FACE à la barbarie islamiste!

VENEZ NOMBREUX !

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Une superbe fête joyeuse : Sim’hat Tora, malheureusement entachée par la guerre !…

Pour nos amis juifs, c’est la fin du cycle de lecture de la Tora et le début d’un nouveau cycle, dans un contexte bien douloureux en Israël : mais c’est pourtant la fête de la Tora, ou plus exactement la fête de « la joie de la Tora » :

Sim’hat Tora.

Cette fête a lieu le 23 Tichri, qui correspond cette année 2023 au

dimanche 08 octobre (début de la fête : samedi soir)

Cette fête vient comme en conclusion de la fête de Souccot. Elle n’est pas d’origine biblique. Elle ne vient pas non plus du Talmud. Elle est liée, en fait, au cycle des lectures de la Tora. Elle est apparue vraisemblablement au IXème siècle. Sim’hat Tora clôture le cycle annuel de lecture de la Tora.

Au cours de cette fête, on remercie D.ieu pour le don de la Tora, au moment où recommence le nouveau cycle de lecture. Sim’hat Tora se caractérise par un office en soirée et le lendemain matin particulièrement joyeux.

Après avoir enchaîné la lecture des derniers versets du Deutéronome (dernier livre de la Tora) et les premiers de la Genèse (« Au commencement… »), tous les rouleaux de la Tora sont sortis de l’arche sainte et portés par les fidèles, grands et petits, qui tournent sept fois autour de l’estrade de lecture (la bima ou téba), chantant et dansant en joyeuse procession. En Israël, ces processions débordent souvent dans les rues.

Pour une compréhension plus approfondie de Sim’hat Tora, n’hésitez pas à consulter le site de l’Amitié judéo-chrétienne de France, sur le thème précisément de Sim’hat Tora. (Il semble que le site ait quelques difficultés actuellement, au moins pour certains articles. Et malheureusement le site d’Akadem auquel nous vous renvoyons souvent est soumis ces derniers temps à des cyberattaques !)

Une petite plaquette du mouvement ‘Habad Loubavitch de France peut néanmoins nous aider : elle présente ainsi cette joyeuse fête :

« A Sim’hat Tora (le jour de la réjouissance de la Tora), nous n’étudions pas la Tora : nous la célébrons ! Nous la tenons, nous l’embrassons, nous chantons et dansons avec elle. Après tout, le guide pour la vie que D.ieu nous a donné est le plus beau cadeau qu’un Juif peut et veut fêter.

Nous lisons la dernière Paracha (section) de la Tora et, comme la Tora ne se termine jamais, nous recommençons à lire le rouleau sacré depuis le début pour affirmer combien la Tora nous est chère et combien nous sommes impatients de recommencer un nouveau cycle de lecture et d’étude.

Cette joie se manifeste le soir puis le matin de Sim’hat Tora, avec des danses exubérantes dans la synagogue, tout en tenant les rouleaux de la Tora. Nous dansons sept fois autour de la Bima (l’estrade sur laquelle on lit habituellement le rouleau de la Tora) tout en chantant les airs traditionnels. »

Mais pour avoir une petite idée de la joie immense habituelle de cette fête : 

Hag Samea’h à tous nos amis !

Joyeuses fêtes !

En même temps que nous partageons la douleur et les angoisses de tous ceux qui sont atteints par les attaques de ce jour !

Vous pouvez lire le communiqué de l’AJCF sur son site  :

 https://www.ajcf.fr

« aux côtés des juifs en ces jours tragiques en Israël. »

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La fête de Souccot, « le temps de notre réjouissance » (fête des cabanes)

La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive,  comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?

 « En 5784 (2023), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre 

                                                 à partir du samedi 30 septembre (mais commence le vendredi soir 29, la veille)

                                                 et se termine le 07  octobre, avant Simhat Torah le 08 octobre.

סכות

Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Shavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.

Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Torah.

Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.

Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Torah déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale.

Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »

Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF., où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article,  la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.

A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :

Les quatre Espèces.

« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?

La Mitsva  si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.

Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :

           — Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.

           — Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.

            —Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.

           — L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..

En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces Quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »

Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tente (Jn 7,1-4).

Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie

(Il est possible que pour l’instant cette conférence , ainsi que celle de Philippe Haddad quelques lignes plus bas,ne soit pas accessible, le site d’AKADEM étant actuellement victime de cyberattaques).

ou  Le traité Souca (introduction au Talmud)

ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.

Vous pouvez aussi, bien sûr, lire la présentation que nous faisions en 2021 de cette merveilleuse fête : https://ajcnantes.ovh/wp-admin/post.php?post=605&action=edit

Hag Souccot Saméa’h

Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis juifs !

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Le jour le plus saint : Kippour

Yom Kippour, jour du Grand Pardon et de l’expiation est célébré le 10 du mois de Tishri, soit huit jours après la fin du nouvel an (Roch haChana). Il marque le terme d’une période de quarante jours de repentir, rappelant la pénitence des enfants d’Israël quand Moïse recevait les Tables de la Loi ; les fidèles implorent le pardon de Dieu comme ils l’ont imploré après avoir adoré le Veau d’or. C’est le jour le plus saint du calendrier.

Appelé le chabbat des chabbats, il est consacré au jeûne total et au recueillement. La journée est ponctuée par une série de prières pour implorer le pardon de Dieu et s’achève par un grand repas de rupture du jeûne.

La fête de Kippour se célèbre cette année 2023

 (5784 du calendrier hébraïque)

le lundi 25 septembre,

(mais comme toutes les fêtes juives

Kippour commence la veille au soir, dimanche 24).

« Le 10 de ce septième mois, qui est le Jour du Grand Pardon, vous tiendrez une réunion sacrée, vous jeûnerez, et vous présenterez un  mets consumé au Seigneur; vous ne ferez aucun travail en ce jour précis,  car c’est un jour de Grand Pardon,  où se fait sur vous le rite de l’absolution devant le Seigneur votre D.ieu.. Vous ne ferez aucun travail : c’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez… Depuis le 9 du mois au soir jusqu’au lendemain soir, vous observerez ce repos sabbatique. » (Lv  23, 27…32)

Même les juifs qui sont peu ou pas du tout observants respectent ce jour, en chômant et souvent en jeûnant.

Car Kippour est un jour de jeûne consacré à la prière et à la repentance (25 heures en tout).

Pendant cette journée, les fidèles se réunissent à la synagogue pour prier en demandant pardon pour les péchés commis lors de l’année écoulée. Pardon envers D.ieu mais également envers son prochain.

Dans le mois d’Eloul, qui précède Kippour, chacun doit tout mettre en oeuvre pour se réconcilier avec son prochain, car seules les fautes envers D.ieu pourront être absoutes le jour de Kippour.

yomkippour

Une des pièces les plus populaires de la liturgie de Kippour est la prière du

Kol Nidre (judéo-araméen כָּל נִדְרֵי « Tous les vœux ».

C’est une prière d’annulation publique des vœux. Déclamée trois fois en présence de trois notables à la synagogue, elle ouvre l’office du soir de Yom Kippour.

Introduite dans le rituel de prières en dépit de l’opposition d’influentes autorités, attaquée au cours du temps par d’éminentes autorités médiévales, expurgée des livres de prière de nombreuses communautés progressistes au XIXe siècle, cette prière fut de surcroît souvent produite hors de son contexte par des antisémites comme preuve de la fourberie des Juifs.

En voici une traduction : « Que tous les vœux, les interdits personnels et collectifs, les serments et choses équivalentes que nous aurions formulés et contractés, toutes les promesses et tous les engagements que nous aurions faits et pris devant Dieu, à compter de la date de ce Yom Kippour-ci et jusqu’au Yom Kippour à venir, nous les rétractons ci-devant, qu’ils soient nuls et non avenus, puisque nous ne sommes pas assurés de les tenir. Nos vœux ne sont plus des vœux, nos engagements ne sont plus des engagements, nos serments ne sont plus des serments. L’Officiant et l’Assemblée :

« Et que soient pardonnés toute l’assemblée du peuple d’Israël ainsi que l’étranger qui réside parmi eux, car chacun d’eux a agi par inadvertance » (Nombres 15,26).

En fait, il ne s’agit pas des voeux formulés envers les autres, mais envers soi-même, les engagements inconsidérés que l’on aurait pu prendre pour soi-même. Il ne s’agit pas des devoirs citoyens ou des serments prononcés devant des tribunaux civils.

Aujourd’hui ce chant est presque devenu le symbole de Kippour.

En voici une version chantée par Charles K.L. Davis.

A propos du mot « kippour »

« Le verbe k.p.r signifie « couvrir ».

Nous le rencontrons la première fois

lorsque l’Eternel demande à Noé à propos de l’arche :

« Tu la recouvriras à l’intérieur et à l’extérieur par de la poix. » (Gn 6,14).

Parmi les éléments du sanctuaire portatif du désert,

la Bible fait mention du kaporeth, traduit par « propitiatoire »

qui était le couvercle posé sur l’Arche d’Alliance

qui contenait les Tables de la loi (Ex 25,17).

Kippour est lié au recouvrement,

comme lorsqu’on parle du recouvrement d’une dette;

Le concept de recouvrement implique ainsi un acte positif

de rassemblement de souvenirs à effacer et de conduites à corriger

plutôt qu’une simple occultation liée à l’oubli.

Seul le travail de mémoire peut engendrer l’expiation,

et donc la revirginisation de la conscience morale

et de la ferveur religieuse. »

(Ph. Haddad : « Pour expliquer le judaïsme à mes amis » pp. 127-128)

Pour approfondir

Le site de l’AJCF nationale propose toute une page autour du Kol Nidré (tous les voeux), une des prières les plus populaires de la liturgie juive :

http://www.ajcf.fr/spip.php?article 558 (avec une réflexion du Rabbin Philippe Haddad sur le Kol Nidré)

Akadem, le campus numérique juif ne manque pas de conférences qui vous aideront

à retrouver le sens de ce rendez-vous annuel ou à en découvrir la signification :

En voici une, de Claude Riveline : A’harei Mot : de Kipour à Pessa’h

et une autre de Tamar Schwartz : Yom Kippour, qui pardonne quoi ?

A ne pas manquer surtout cet excellent article de RCF (Radio chrétienne francophone) qui nous fait entrer à la fois dans la fête de Kippour et nous invite à y regarder de plus près comme chrétiens.

https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/yom-kippour-le-jour-du-grand-pardon-quel-heritage-chez-les-chretiens

Mais aussi :

une conférence de Claude Riveline, sur Kippour et souccot, de la joie à la joie

et une conférence de Delphine Horvilleur et Djelloul Seddiki sur  Jeûner devant D.ieu

Bon Kippour à tous nos amis juifs

Gmar ‘Hatima Tova גמר חתימה טובה

(qu’ils soient inscrits dans le livre de Vie)

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Roch haChana – Bonne année 5784

C’est la rentrée pour tous… les activités reprennent peu à peu…

Un nouveau cycle commence, et pour nos amis juifs, c’est aussi le début d’une nouvelle année.

On peut dire que trois grandes catégories de fêtes et célébrations rythment le calendrier liturgique juif.

Les fêtes dites de la Tora sont citées dans la Bible ; elles sont elles-mêmes subdivisées en fêtes austères (Roch haChana et Yom Kippour) et fêtes de pèlerinage (qui ponctuent les trois saisons de récolte de l’année).

La deuxième catégorie est celle des fêtes dites surajoutées ou petites fêtes, qui ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais ont été instituées au cours de l’histoire juive post-biblique.

Enfin, de nouvelles dates ont été ajoutées au calendrier liturgique, et donnent lieu à des célébrations religieuses ; elles sont liées à la Shoah et à la création de l’Etat d’Israël.

(texte extrait en partie de « 20 clés pour comprendre le judaïsme, Albin Michel)

Parmi les fêtes austères, Roch haChana et Yom Kippour sont les fêtes les plus importantes du calendrier. On les appelle fêtes austères, car pendant dix jours, il est demandé aux fidèles de faire pénitence et de ne pas travailler.

Roch haChana  : Chana Tova – Bonne Année 5784

Roch HaChana, c’est le début de l’année civile juive, le jour du nouvel an juif (cette année 16-17 septembre 2023).  L’année religieuse, elle, commence au mois de Nissan avec Pessa’h, fête de la Pâque. Roch haChana se célèbre le 1er et le deuxième jours du premier mois de l’année civile, celui de Tichri (septembre ou octobre selon les années). C’est pourquoi on parle souvent des fêtes de Tichri.

Le début de l’année juive célèbre l’anniversaire de la création du monde et plus précisément de la création de l’homme. La fête du nouvel an juif  dure 2 jours qui sont chômés.  On n’y fait aucun travail et on se consacre à la convocation divine.

La fête du nouvel an juif, c’est le début d’une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l’ensemble du peuple. Il s’accompagne d’un rituel (sédèr ) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. On souhaite « une bonne année » . Le début de l’année comporte des repas festifs.Année douce Les festivités du nouvel an  débutent la veille au soir par un  festin, après l’office du soir à la synagogue. La fête du nouvel an juif se célèbre ainsi au cours d’un repas rituel. On mange des pommes et du miel.

Mais Roch haChana, c’est aussi le jour du jugement de tout être (Yom haDin), où « Dieu se souvient de ses créatures » selon la tradition rabbinique, et où chacun est appelé à se livrer à un examen de conscience. Ce jour-là les hommes défilent devant D.ieu pour être jugés.

Le Talmud nous enseigne (Roch haChana 16), au nom de Rabbi Jo’hanan : « A Roch haChana, trois livres sont ouverts : un pour les justes, un pour les impies, et un pour les hommes moyens ». Les justes parfaits sont inscrits directement et définitivement pour « la Vie » (la vie éternelle dans le monde futur). Les impies résolus sont inscrits et scellés directement pour « la Mort ». Les hommes moyens restent en suspens depuis Roch HaChana jusqu’à Yom Kippour. Ce jour-là, s’ils se sont repentis, ils sont méritants et sont inscrits pour « la Vie ». S’ils ne le sont pas, ils connaîtront le sort des impies.

Le jugement se fait le jour de Roch haChana. La sentence définitive est prononcée à Yom Kippour. Les dix jours qui vont de Roch haChana à Yom Kippour sont appelés Asseret yemei techouva les dix jours de repentir, appelés souvent aussi les « jours redoutables ». Dix jours privilégiés où tout homme peut implorer la clémence divine. Pendant cette période, particulièrement propice à la Techouva (repentir),  l’homme devra faire preuve de sa bonne foi et de son sincère repentir. Le destin n’est jamais irrévocable, l’intervention de l’homme est déterminante.

Shofar

La prière du matin est marquée par l’appel du Chofar. Le Chofar est une corne de bélier qui sert de trompette et qui retentit pour réveiller les consciences endormies. Le Chofar est sonné les deux jours  de Roch haChana. La sonnerie du Chofar appelle  les fidèles au repentir. Faire entendre à Roch haChana le son de la Térou’ah (sonnerie), suggère que quelque chose de grave est en train de se passer.

Pour en savoir plus sur le son du Chofar : site de Aish.fr sur la symbolique du chofar

sur le sens de Roch haChana et des fêtes d’automne : site national de l’AJCF.

et pour être dans le coup des réseaux sociaux, en bas de cette page, une petite vidéo trouvée sur TikTok  :

Chana tova
à tous nos amis juifs

Bonne Année 5784

Bonne année

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Lis, lisons, lisez…

Les vacances sont terminées et les activités reprennent peu à peu.

Et pourquoi ne pas renouer aussi avec des lectures nourrissantes ?

Depuis le concile Vatican II et la déclaration « Nostra Aetate », il a souvent été évoqué la nécessité de repenser la théologie chrétienne, en tenant compte de la permanence du judaïsme. Au fond , le besoin se fait sentir d’une théologie chrétienne du Judaïsme.

Le grand théologien suisse Clemens THOMA s’était déjà attelé à la tâche dans les années 1980 (Christliche Theologie des Judentums, traduit en français en 2005 sous le titre : « Pour une théologie chrétienne du judaïsme« ).

Et voici qu’est paru récemment aux éditions du Cerf, en traduction française, le livre de Gavin D’Costa, « Doctrines catholiques sur le peuple juif après Vatican II« .

En voici la présentation en quatrième de couverture.

Ce livre, fruit d’années de recherche, constitue une référence indispensable pour le dialogue judéo-chrétien. Il présente les affirmations du magistère catholique concernant le peuple de la première Alliance depuis le tournant du concile Vatican II et la déclaration Nostra Aetate en 1965. Il offre également une étude complète des grandes interprétations qu’en ont donné les courants théologiques et spirituels de part et d’autre.

Avec tact, profondeur et précision, Gavin D’Costa traite ici des questions les plus cruciales et les plus sensibles. L’Église a-t-elle définitivement réglé la question de l’antijudaïsme ? Peut-elle continuer à témoigner du Christ auprès des Juifs au risque d’apparaître prosélyte ? Quelle valeur doit-elle accorder aux enseignements et aux rites du judaïsme ? Lui faut-il lier la promesse biblique de la Terre et l’existence de l’État moderne d’Israël ? Mais quelle attention accorder alors au sort du peuple palestinien ?

Fidèle au message conciliaire, novateur dans ses réflexions, franc dans ses interrogations, Gavin D’Costa ouvre ici une perspective inégalée pour l’avenir de ce dialogue essentiel. Un ouvrage à lire absolument pour comprendre hier et préparer demain.

Professeur de théologie catholique à l’Université de Bristol, Gavin D’Costa a effectué des missions de conseil au plus haut niveau sur le dialogue interreligieux. Auteur de plusieurs ouvrages remarqués, c’est la première fois qu’il est publié en français.

Geneviève COMEAU, du Centre Sèvres à Paris, en fait la recension suivante dans le numéro de septembre 2023 de la revue ETUDES :

« Gavin D’Costa offre ici un travail très détaillé et rigoureux sur les textes du Magistère postérieurs à Vatican II qui traitent du peuple juif. La question au cœur du livre est : si l’Église enseigne que l’alliance conclue par Dieu avec son peuple est irrévocable, quelles en sont les conséquences pour la théologie ? Le point d’appui de la réflexion est le discours de Jean Paul II à Mayence en 1980 : quand il parle d’alliance irrévocable avec le peuple juif, il s’agit aussi du peuple juif actuel, en particulier du judaïsme rabbinique. À partir de là, plusieurs questions sont abordées : quelle est la valeur aujourd’hui des pratiques juives ? Peut-on considérer que la promesse de la Terre est maintenant réalisée en Israël ? Peut-on estimer que les Juifs qui ne reconnaissent pas Jésus le font en suivant droitement leur conscience ? La mission d’évangélisation est-elle appropriée envers le peuple juif ? L’auteur se livre à une exégèse précise des textes du Magistère, sans omettre ceux des siècles précédents. Le document de 2015, Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables, de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, est fréquemment cité, ainsi que les interventions de Jean Paul II. Les divers sujets sont approfondis avec méthode, dans le but de faire avancer la réflexion théologique sur les relations de l’Église avec le peuple juif. En revanche, ce que n’aborde pas ce livre déjà touffu, c’est la question de la Shoah et de la responsabilité de « l’enseignement du mépris » de l’Église catholique. »Gavin D’Costa offre ici un travail très détaillé et rigoureux sur les textes du Magistère postérieurs à Vatican II qui traitent du peuple juif. La question au cœur du livre est : si l’Église enseigne que l’alliance conclue par Dieu avec son peuple est irrévocable, quelles en sont les conséquences pour la théologie ? Le point d’appui de la réflexion est le discours de Jean Paul II à Mayence en 1980 : quand il parle d’alliance irrévocable avec le peuple juif, il s’agit aussi du peuple juif actuel, en particulier du judaïsme rabbinique. À partir de là, plusieurs questions sont abordées : quelle est la valeur aujourd’hui des pratiques juives ? Peut-on considérer que la promesse de la Terre est maintenant réalisée en Israël ? Peut-on estimer que les Juifs qui ne reconnaissent pas Jésus le font en suivant droitement leur conscience ? La mission d’évangélisation est-elle appropriée envers le peuple juif ? L’auteur se livre à une exégèse précise des textes du Magistère, sans omettre ceux des siècles précédents. Le document de 2015, Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables, de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, est fréquemment cité, ainsi que les interventions de Jean Paul II. Les divers sujets sont approfondis avec méthode, dans le but de faire avancer la réflexion théologique sur les relations de l’Église avec le peuple juif. En revanche, ce que n’aborde pas ce livre déjà touffu, c’est la question de la Shoah et de la responsabilité de « l’enseignement du mépris » de l’Église catholique. »

numéro de septembre : ETUDES https://www.revue-etudes.com/numero/septembre-2023

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Triste 16 juillet !

Et pourtant, il est essentiel de se souvenir de ces jours abominables des 16 et 17 juillet 1942 : ce qu’on a appelé la rafle du Vel’ d’Hiv‘.

Une journée nationale commémorative (le dimanche suivant le 16 juillet) rappelant le drame de la rafle du Vel’ d’Hiv’ a été instituée par le président François Mitterrand en 1993. Son successeur, Jacques Chirac, opère le 16 juillet 1995 un véritable tournant mémoriel, en reconnaissant, pour la première fois au nom de la République, la complicité de l’appareil de l’État français dans la persécution des Juifs.

La loi du 10 juillet 2000 a permis d’officialiser cette journée du souvenir en « instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France ».

A ce propos, voici ce que l’on peut lire sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :

« Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs sont arrêtés par la police française. 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants sont enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfant et les célibataires (1 989 hommes et 3 003 femmes) sont internés au camp de Drancy.

Du 19 au 22 juillet, les familles du Vél’ d’Hiv’ sont transportées dans les camps de Pithiviers Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et le 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu. »

Est-il besoin d’en dire plus pour en souligner l’horreur ?

En ces temps difficiles, en tout cas, il est très important de ne pas oublier.

ZAKHOR

Souviens-toi !

Plus de précisions sur l’encyclopédie LAROUSSE.

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Lis, lisons, lisez…

Des juifs troqués contre des  cochons, il fallait oser, non ?  C’est pourtant ce qui s’est fait en Roumanie, et par l’État roumain, des années 1950 jusqu’à la chute de Ceaucescu (1989), pour pallier l’inaptitude du régime à nourrir sa population.

Sonia Devillers raconte, dans son ouvrage « Les Exportés » comment ses grands-parents maternels et sa mère alors âgée de quatorze ans ont dû fuir en 1961 la Roumanie communiste qui monnayait ses Juifs.
Sonia Devillers, est journaliste, chroniqueuse et animatrice de radio, sur France Inter principalement, ayant l’économie, la culture et les médias comme sujets de prédilection.

Voici la quatrième de couverture  de son ouvrage Les Exportés :

« Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire « immigrée » ou « réfugiée » . Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d’un pays dont nul n’était censé pouvoir s’échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été « exportés » . Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l’étranger.

Comment, en plein coeur de l’Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l’objet d’un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l’innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs.

Moi qui suis née en France, j’ai voulu retourner de l’autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d’une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d’un obscur passeur, les brûlures d’un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé. »

A découvrir

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Une exposition de peinture, ça vous dit ?

Jean-Pierre HANEL, membre de l’AJCF groupe de Nantes, a enseigné la littérature au lycée dans sa vie professionnelle mais c’ est aussi un artiste. qui peint et qui expose, à Nantes et ailleurs… 
Jean-Pierre, chaque année, crée aussi le support du programme du groupe AJCF de Nantes.
Du 16 juin au 15 juillet, Jean-Pierre HANEL expose à la Galerie TRèS, 3, rue Bossuet à Nantes. Il expose en compagnie d’un autre artiste, Rycho Swierad. La galerie est ouverte aux heures indiquées ci-dessous. Notez bien ce qui va se passer chaque jour, et particulièrement le week-end, sachant que chaque vendredi l’exposition se renouvelle du tout au tout.
Ne manquez pas d’y faire une petite visite !
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Rencontre inter-régionale

Deux grandes activités hyper importantes !

parce que deux grands anniversaires sont à commémorer!

En plus c’est le même jour :  rencontre inter-régionale de l’AJCF, d e l’Ouest mais pour fêter vraiment un MEMORIAL, il s’agit de fêter les 75 ans de la création de l’AJCF et dans le même temps de faire mémoire de la disparition de Jules Isaac il y a 60 ans.

C’est un beau moment de joie, de fraternité et d’échanges que nous aimerions vivre avec vous.
Tout cela se passera à ANGERS le 11 juin 2023
 
Quelques précisions  :
 
 
Une grande journée pour échanger, pour faire mémoire de Jules ISAAC notre fondateur,et aussi pour se réjouir des 75 ans de l’AICF.
AMITIE JUDEO CHRETIENNE DE FRANCE
Journée des 75 ans de l’AJCF et 60e anniversaire de la mort de
l’historien et fondateur de l’AJC Jules Isaac organisée par les groupes
d’Angers,de la Roche sur Yon, de Nantes et de Rennes
11 juin 2023 au Centre diocésain Saint-Jean
36 rue Barra
49 100 Angers
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