A l’occasion de l’AG de l’Amitié judéo-chrétienne de Nantes

il n’est sans doute pas inutile de relire un article de l’hebdomadaire LA VIE. C’était l’an dernier, 2018, à l’occasion du 70ème anniversaire de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France. Philippe Clanché y retraçait la longue marche de l’Amitié Judéo-Chrétienne.

Quelques extraits pour vous inviter à lire l’ensemble de l’article qui date du 12 avril 2018.

– « L’association est née en 1948, dans l’indifférence du monde catholique. L’historien juif Jules Isaac en sera l’ardent promoteur et nouera le dialogue entre judaïsme et christianisme. » Mais ça, vous le savez déjà !

– « L’aventure intellectuelle et spirituelle dont on célèbre l’anniversaire cette année doit beaucoup à l’opiniâtreté d’un homme. Né en 1877, Jules Isaac est issu d’une lignée de juifs lorrains patriotes. Agrégé d’histoire, il participe à la célèbre collection de manuels Malet et Isaac (et poursuivra seul le travail, après la mort d’Albert Malet au front en 1915). Marqué par sa rencontre avec Charles Péguy, il devient dreyfusard, non par solidarité religieuse, mais par refus de l’injustice. En 1940, Jules Isaac est révoqué par Vichy. Sa femme, deux de ses enfants et son gendre sont arrêtés en 1943. Seul son fils reviendra. »

« Dès lors, ce juif non pratiquant, qui a découvert les Évangiles en 1942, consacre tout son temps à une cause : le changement du regard chrétien sur Israël. Et ce « en historien, nullement en théologien ». « La vérité, d’après les données dont on dispose, celles des Évangiles, est qu’il n’y a pas eu de refus d’Israël devant Jésus, écrit-il en 1945 à André Chouraqui. Dans la mesure où elles ont connu Jésus, les masses populaires lui ont toujours été favorables. C’est le clan des bien-pensants, des dévots, des prélats collaborateurs qui l’a persécuté et finalement livré au supplice romain. »

– « Il est convaincu qu’on ne peut lutter contre un enseignement erroné que par la pédagogie et la rencontre. »

« C’est dans ce but que l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) voit le jour à Paris le 26 février 1948. Parmi les participants, on trouve Edmond Fleg et Jacob Kaplan (futur grand rabbin de France) les catholiques Henri-Irénée Marrou et Jacques Madaule, les protestants Fadiey Lovsky et Jacques Martin, ainsi que des orthodoxes. « Aucun ne représente officiellement sa communauté », précise André Kaspi, biographe d’Isaac. »

Ces quelques extraits juste pour vous donner l’envie de lire l’article entier sur ce lien du magazine LA VIE.

Vous y trouverez toute l’histoire de la longue marche qui conduit, par Jules Isaac et les pionniers de 1948, au concile Vatican II, à la déclaration « Nostra Aetate » et au dialogue actuel qui ne cesse de s’approfondir entre toutes les confessions chrétiennes et le peuple juif. Une histoire que l’on peut retrouver au fil des articles de la revue SENS, revue de l’AJCF.

Et cela vaut le coup de bien voir le chemin qui a été accompli pour progresser encore dans la compréhension mutuelle .

Vous aurez remarqué, au passage,  parmi les fondateurs de 48 la présence de Fadiey Lovsky dont nous parlera dimanche soir Bruno Charmet, après notre assemblée générale.

Share Button

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.