La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive, comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?
« En 5785 (2024), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre
à partir du jeudi 17 octobre (mais commence le mercredi soir 16, la veille)
et se termine le 24 octobre, avant Simhat Torah le 25 octobre.
סכות
Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Chavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.
Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Tora (la joie de la Tora).
Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.
Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Tora déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale
Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »
Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF, où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article, la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.
A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :
Les quatre Espèces.
« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?
La Mitsva si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.
Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :
— Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.
— Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.
—Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.
— L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..
En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »
Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tente (Jn 7,1-4).
(Ceci une vidéo faite par la Custodie de Terre Sainte. Mais elle garde tout son intérêt !)–https://www.google.com/search?client=opera&q=video+souccot&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:36bd4f92,vid:WcapzSS5VBg,st:0
Il existe une coutume largement répandue qui consiste à lire le livre de Qohelet à Souccot. Peut-être avez-vous déjà lu ce livre (souvent appelé L’Ecclésiaste). Mais peut-être voulez-vous en savoir davantage. Alors, n’hésitez pas : rendez-vous ici, sur la chaîne Youtube de l’AJCF Nantes (c’était pendant le Covid, nous étions novices en moyens vidéo, mais le contenu vaut la peine, vraiment).
Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie
ou Le traité Souca (introduction au Talmud)
ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.
Hag Souccot Saméa’h
Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis !
Chanceux que vous êtes ! Vous avez là tout l’article du blog de l’AJC groupe de Nantes à propos de Souccot cette année. Ceci pour vous inviter à vous y rendre de temps en temps et pourquoi pas à vous y abonner .
L’adresse du blog : https://ajcnantes.fr/
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