La sirène entendue aujourd’hui dans tout le pays d’Israël marque le début des principales cérémonies de Yom haShoah, qui ont commencé la veille avec la cérémonie officielle en présence du président israélien au musée de la Shoah de Yad vaShem à Jérusalem. Des cérémonies se dérouleront dans tout le pays, notamment dans les écoles, les institutions publiques, les bases militaires et les entreprises, tout au long de la journée, mais aussi dans le monde entier.
Initialement conçue par l’Etat d’Israël pour rendre hommage aux insurgés du ghetto de Varsovie et aux partisans juifs dans lesquels ils voient autant de frères d’armes ou précurseurs des pionniers de la nation israélienne, la journée s’étend à mesure de la compréhension du phénomène à l’ensemble des victimes de la politique nazie d’extermination du peuple juif, et présente Israël comme le seul refuge véritable des Juifs dans le monde. Elle dresse par conséquent un bilan annuel de la prévalence de l’antisémitisme dans le monde.
La commémoration se tient généralement le 27 du mois hébraïque de nissan (entre le début du mois d’avril et celui de mai selon les années) dans le calendrier hébraïque.
Elle donne lieu en Israël à diverses cérémonies civiles, la principale se tenant à Yad vaShem, et à d’autres coutumes, dont les sirènes du souvenir et la marche des vivants, observées par l’ensemble de la population juive israélienne, à l’exception de certains milieux orthodoxes et haredim.
Le Yom haShoah est aussi célébré dans les communautés juives de la diaspora, quelle que soit leur obédience. En France, depuis 1991, c’est le rabbin Daniel Farhi qui a initié puis institué une lecture publique des noms des déportés juifs de France à partir du Mémorial de Serge Klarsfeld recensant les noms des 76 000 déportés juifs de France. De 1991 à 2006, cette lecture ininterrompue se déroulait pendant 24 heures sur la place des Martyrs Juifs du vélodrome d’Hiver (Paris 15e). Depuis 2007, elle se déroule au mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy-l’Asnier (Paris 4e) sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en partenariat avec les FFDJF, (Fils et filles de déportés juifs de France), le Consistoire et le MJLF (Mouvement juif libéral de France).