La fête de Souccot, « le temps de notre réjouissance » (fête des cabanes)

La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive,  comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?

 « En 5784 (2023), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre 

                                                 à partir du samedi 30 septembre (mais commence le vendredi soir 29, la veille)

                                                 et se termine le 07  octobre, avant Simhat Torah le 08 octobre.

סכות

Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Shavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.

Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Torah.

Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.

Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Torah déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale.

Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »

Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF., où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article,  la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.

A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :

Les quatre Espèces.

« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?

La Mitsva  si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.

Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :

           — Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.

           — Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.

            —Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.

           — L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..

En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces Quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »

Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tente (Jn 7,1-4).

Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie

(Il est possible que pour l’instant cette conférence , ainsi que celle de Philippe Haddad quelques lignes plus bas,ne soit pas accessible, le site d’AKADEM étant actuellement victime de cyberattaques).

ou  Le traité Souca (introduction au Talmud)

ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.

Vous pouvez aussi, bien sûr, lire la présentation que nous faisions en 2021 de cette merveilleuse fête : https://ajcnantes.ovh/wp-admin/post.php?post=605&action=edit

Hag Souccot Saméa’h

Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis juifs !

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