YOM KIPPOUR
Yom Kippour, dans le Judaïsme, est le jour de la repentance par excellence,
considéré comme étant le jour le plus saint
et le plus solennel de l’année juive.
Son thème central est le pardon et la réconciliation.
C’est le dixième des jours de pénitence
commencés avec Roch haChana.
Cette année Yom Kippour se célèbre
mercredi 05 octobre 2022 (5783)
(mais, comme toutes les fêtes juives,
Kippour commence la veille au soir.)
Par les résolutions de nos coeurs de réparer le mal commis,
de regretter sincèrement nos mauvaises actions
et de décider fermement de nous amender,
D.ieu consent encore et toujours à nous accorder son pardon.
Les textes rabbiniques précisent que Yom Kippour permet à l’homme
d’expier ses péchés contre Dieu,
mais pas vis-à-vis de son prochain.
C’est pourquoi, chacun s’engage
à résoudre les conflits et disputes au plus tard la veille du jeûne,
afin de pouvoir chanter avec de bonnes intentions
le « Kol Nidré » qui commence l’office de Kippour.
Kippour n’a de sens, disent les Sages,
que dans la mesure où un homme
s’est réconcilié avec son prochain.
On observe en ce jour un jeûne de 25 heures,
du coucher du soleil à l’apparition de trois étoiles le lendemain,
au cours duquel on prie avec une ferveur toute particulière.
Ce jeûne, contrairement aux autres jeûnes,
est le seul à avoir préséance sur le Shabbat.
Donc, lorsque Kippour tombe un Shabbat,
on jeûnera quand même.
(le son du chofar, surtout associé à Roch haChana, marque aussi la fin du jeûne solennel de Kippour)
« Le verbe k.p.r signifie « couvrir ».
Nous le rencontrons la première fois
lorsque l’Eternel demande à Noé à propos de l’arche :
« Tu la recouvriras à l’intérieur et à l’extérieur par de la poix. » (Gn 6,14).
Parmi les éléments du sanctuaire portatif du désert,
la Bible fait mention du kaporeth, traduit par « propitiatoire »
qui était le couvercle posé sur l’Arche d’Alliance
qui contenait les Tables de la loi (Ex 25,17).
Kippour est lié au recouvrement,
comme lorsqu’on parle du recouvrement d’une dette;
Le concept de recouvrement implique ainsi un acte positif
de rassemblement de souvenirs à effacer et de conduites à corriger
plutôt qu’une simple occultation liée à l’oubli.
Seul le travail de mémoire peut engendrer l’expiation,
et donc la revirginisation de la conscience morale
et de la ferveur religieuse. »
(Ph. Haddad : « Pour expliquer le judaïsme à mes amis » pp. 127-128)
Pour approfondir
Le site de l’AJCF nationale propose toute une page autour du Kol Nidré (tous les voeux), une des prières les plus populaires de la liturgie juive :
http://www.ajcf.fr/Yom-Kippour-3203.html
Akadem, le campus numérique juif ne manque pas de conférences qui vous aideront
à retrouver le sens de ce rendez-vous annuel ou à en découvrir la signification :
En voici une, de Claude Riveline : A’harei Mot : de Kipour à Pessa’h
et une autre de Tamar Schwartz : Yom Kippour, qui pardonne quoi ?
A ne pas manquer surtout cet excellent article de RCF (Radio chrétienne francophone) qui nous fait entrer à la fois dans la fête de Kippour et nous invite à y regarder de plus près comme chrétiens.