Lis, lisons, lisez…

De très bonnes lectures pour ce temps de fêtes…

Au chevet de son père mourant, Atara recueille les propos confus de cet homme qui l’a élevée avec sévérité. Il l’appelle Rachel, du nom de sa mystérieuse première épouse, s’adresse à elle par une vibrante déclaration d’amour. Troublée, Atara retrouve sa trace et réveille chez cette femme âgée un douloureux passé dans la lutte armée clandestine. Rachel n’a rien oublié de ces années de résistance contre les Anglais, avant la fondation de l’État d’Israël, et surtout pas le prénom de celle qui aujourd’hui se présente à elle. Mais de qui Atara porte-t-elle le nom ? La rencontre de ces deux femmes bouleversera de façon inattendue leur existence et liera à jamais leur destin. En sondant magistralement l’âme humaine, Zeruya Shalev montre comment l’histoire collective d’une société fracturée bouscule les liens privés. De sa plume délicate et précise, elle interroge la parentalité, le couple, mais aussi la culpabilité et les silences qui régissent nos vies

« Zeruya SHALEV est capable de laisser ses lecteurs sans voix, au sens le plus beau de l’expression : on reste muet – la bouche, les oreilles, l’esprit et le coeur ouverts, à l’écoute, stupéfaits. « (La Stampa)

Qui est Zeruya Shalev ? : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zeruya_Shalev

Et pourquoi pas 2 titres de son cousin, Méir SHALEV, décédé récemment ?

Dans le mochav de Nahalal, une coopérative agricole de Galilée, on considère que l’oncle Yeshayahou est un traître. Car il est parti en Amérique et le pays du capitalisme est mal vu par cette communauté juive d’origine russe. Mais l’oncle Yeshayahou a un plan diabolique. Il connaît l’obsession pour la propreté de Tonia, la grand-mère du narrateur, et lui envoie le tout dernier modèle d’aspirateur General Electric. Un sweeper qui deviendra le moteur des histoires familiales, des tensions intergénérationnelles et des anecdotes les plus folles. Il est des récits incroyables qui naissent pourtant d’un terreau réel. Avec un humour jouissif, Meir Shalev nous plonge dans son invraisemblable histoire familiale et nous dévoile les ambiguïtés de la société israélienne naissante.

Un jeune colombophile surnommé « le bébé » et une demoiselle de Tel-Aviv s’envoient des lettres d’amour par pigeon voyageur. Leurs sentiments, qui s’expriment à travers leurs messages, sont de plus en plus forts. Pris dans la tourmente de la guerre d’Indépendance de 1948, le bébé meurt sur le champ de bataille. Cinquante ans plus tard, au décès de sa mère, Yair Mendelsonn, guide touristique et doux rêveur, se met à la recherche d’une maison. Il renoue avec Tirza, son amie d’enfance… Deux hommes qui ne se sont jamais connus, mais dont les destins sont intimement mêlés. Deux histoires d’amour qui ont en commun la passion, l’espoir et la quête irrésistible d’un foyer.

Bonne lecture !

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Une fête de la lumière : ‘Hanoucca

 ‘Hanoucca, fête des Lumières.

Quelle est donc la signification de cette fête, si  importante dans la communauté juive ?

Elle est célébrée cette année 2023 de la soirée du jeudi 07 décembre

à la soirée du vendredi 15 décembre 2023.

La fête de ‘Hanoucca ne figure pas dans la Torah. Elle a été instituée par les rabbins pour marquer l’inauguration du Temple (la Dédicace) après sa profanation par les Grecs qui avaient tout détruit. Cette fête marque l’importante victoire militaire des Maccabées contre leurs ennemis. Elle symbolise aussi la résistance spirituelle du Judaïsme à l’hellénisation forcée.

Mais, ‘Hanoucca est aussi connue pour le miracle de la fiole d’huile qui permit aux prêtres du Temple de faire brûler  pendant huit jours une quantité d’huile qui ne devait même pas suffire pour un jour (fête des Lumières).Hanukkah Menorah lit  Petite présentation

Nous sommes au deuxième siècle avant notre ère. La Judée, qui avait été conquise par Alexandre le Grand, est aux mains des Séleucides. Sa position stratégique au carrefour de l’Asie et de l’Afrique fait d’elle un enjeu vital dans la lutte entre les Ptolémées d’Egypte et les Séleucides gréco-syriens. Par ailleurs, la population subit l’influence grandissante de la culture hellénistique qui fait de nombreuses émules au sein de la jeunesse.

La menace de destruction physique et culturelle est donc contenue à grand’peine par les tenants de la tradition hébraïque. C’est à cette époque que le roi Antiochus IV Epiphane décide l’acculturation forcée des juifs. Il interdit l’étude de la Torah, la pratique de la circoncision, le respect du Chabbat. Par ailleurs, tout est mis en œuvre pour helléniser la population. Nombreux sont ceux qui prennent des noms grecs ou se marient avec des non-juives. Cette tendance se retrouve aussi parmi le clergé où des prêtres se font les complices de l’occupant pour piller le trésor du Temple.

C’est de Modine, un petit village de Judée, que le Grand-Prêtre Mattatias va lancer la révolte. Suivi par ses cinq fils dont Judah, qui sera un temps le chef militaire, la rébellion va se propager à travers toute la Judée. Les Syriens envoient des armées de plus en plus nombreuses et puissantes, mais ils sont à chaque fois défaits par les Maccabées (surnom de Judas fils de Mattatias, appliqué aussi aux chefs de la révolte puis aux 7 frères martyrs, dont parle le 2° livre des Maccabées), qui gagnent de plus en plus de terrain.

En l’an 164 avant JC, ceux-ci pénètrent finalement dans Jérusalem. Ils trouvent le Temple souillé, saccagé et pillé. Ne perdant pas de temps, ils le nettoient et le restaurent. Ils fabriquent un nouveau Candélabre, et le 25 du mois de Kislev, ils inaugurent le Temple réhabilité. (Le mot ‘Hanouca vient de la racine HNK qui signifie dédier, ou consacrer).  Mais lorsqu’ils veulent allumer la Menora (chandelier à 7 branches du Temple), ils ne trouvent qu’une petite fiole d’huile d’olive pure portant le sceau du Grand-Prêtre. Elle est tout juste suffisante pour brûler un jour, alors qu’il en faut huit pour fabriquer une huile pure, conforme. Et là, Ô miracle, la Menora brûle huit jours, sans s’éteindre.Lampe-Hanouca-Topor

Ce miracle est célébré et remis à l’honneur tous les ans par le peuple juif à ‘Hanouca, une fête rabbinique non-chômée qui dure huit jours, pendant lesquels, à la tombée de la nuit, chaque famille allume une bougie sur le chandelier (‘hanoukia) à 8 branches (plus une supplémentaire qui sert à allumer les autres bougies), après avoir dit la bénédiction. Puis on met la lumière à la fenêtre ou à l’entrée de la maison. On récite des prières de louanges et de remerciements. On allume chaque jour une nouvelle bougie, car « en augmentant les lumières, on augmente la sanctification » (Dr A.C. Merzbach)  C’est pourquoi on appelle aussi cette fête, fête des lumières.

D’autres coutumes sont également liées à cette fête : jouer à la toupie (où sont gravées certaines lettres hébraïques), donner de l’argent aux enfants (‘Hanouka Guelt en Yddish) et manger des aliments frits dans l’huile comme des beignets ou les latkès (beignets de pomme de terre).

La fête est célébrée peu avant Noël (ce qui ne manque pas de susciter des comparaisons, notamment à cause des Lumières que l’on allume et qui, pour des chrétiens, rappellent la lumière de Dieu qui vient luire dans notre monde, Jésus).

Le « Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme » précise : « Dans beaucoup de pays de la Diaspora, ‘Hanoucca revêt aujourd’hui une importance qu’elle n’avait pas dans les siècles passés : elle est devenue un substitut de la fête de Noël pour des enfants vivant dans un environnement chrétien. » Mais les cadeaux n’ont aucune signification particulière à ‘Hanoucca. La raison pour laquelle on offre des cadeaux à ‘Hanoucca est que cette fête tombe à peu près à la même période que Noël. La fête juive a été culturellement  » écrasée  » par l’obsession des gens pour les cadeaux de Noël.

Le chant le plus populaire de la fête de ‘Hanoucca est sans doute : « Maoz Tsour » (Rocher puissant). Ce poème liturgique aurait été écrit au milieu du 13° siècle, au temps des Croisades. Il chante la confiance que l’homme d’Israël doit établir en Dieu à l’heure de l’épreuve. C’est un témoignage des souffrances d’Israël au milieu des nations et une hymne à l’espérance du salut qui approche.  A écouter ici : https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/764509/jewish/Maoz-Tsour.htm

ou à voir et entendre sur la video à la fin  de cet article.  (traduction du premier couplet, ci-dessous)

Forteresse, rocher de mon salut, il est bon de te louer.

Restaure la maison de ma prière et là

nous sacrifierons le sacrifice d’action de grâce.

A l’époque où Tu prépares l’écrasement du persécuteur en ses gémissements

Alors j’achèverai par un chant vigoureux de louange l’inauguration de l’autel.

L’Evangile de Jean fait une allusion à la fête de ‘Hanoucca : « On célébrait alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. » (Jn 10,22). C’est bien la fête de ‘Hanoucca qui est ainsi désignée, et Jean, qui se réfère beaucoup au cycle liturgique juif et qui nous avait situés, deux chapitres plus tôt (7,37), au dernier jour de la fête de Souccot (fête des Cabanes, ou des Tentes) rappelant la précarité de la vie au désert, nous achemine peu à peu vers la fête de Pésah’ (la Pâque) où le récit évangélique trouve son point culminant.

Cette année, la première bougie de ‘Hanoucca va s’allumer

jeudi soir 7 décembre 2023 (veille de la fête).

hanouka1 

Parler de ‘Hanoucca, c’est aussi l’occasion de signaler l’ouvrage de Mireille Hadas-Lebel, vice-présidente de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France, sur « La Révolte des Maccabées (167-142 avant JC) ». Vous en trouverez une présentation sur le site de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France à l’adresse suivante : http://www.ajcf.fr/spip.php?article1514

Il serait dommage de ne pas profiter des richesses du campus numérique juif Akadem, où l’on peut trouver de nombreuses vidéos sur la fête de ‘Hanouka. Nous vous proposons, par exemple, celle-ci qui est une présentation de la fête par le rabbin Philippe Haddad et qui est très pédagogique.  (ça ne dure que 10 minutes) https://akadem.org/pour-commencer/fetes-et-calendrier-10-clips-/hanouca-le-noel-des-juifs-09-11-2012-48185_4361.php

Précisions sur Maoz Tsour : texte  http://Maoz Tsour. Ce chant traditionnel de ‘Hanouka est chanté dans certaines communautés après l’allumage de la Ménorah. Translittération du premier couplet: Ma-oz tsour yé-chou-a-ti, lé-kha na-é lé-cha-bé-a’h. Ti-kone beit té-fi-la-ti, vé-cham to-da né-za-bé-a’h. Lé-êt ta-khine mat-bé-a’h, mi-tsar hame-na-bé-a’h. Az ég-mor, bé-chir miz-mor, ‘ha-nou-kat ha-miz-bé-a’h.(bis) Traduction du premier couplet : Puissante citadelle de mon salut, Te louer est un délice. Restaure la Maison de ma prière et là, nous apporterons le sacrifice d’action de grâce. A l’époque où Tu prépares l’écrasement de l’ennemi qui blasphème Alors j’achèverai par un chant de louange, l’inauguration de l’Autel.

Joyeuses fêtes de ‘Hanoucca

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Atelier : De la nuée biblique au cloud d’aujourd’hui

Voici notre deuxième atelier de l’année 2023-2024.

Il sera animé par Mathilde FINOT, responsable du Service Formation du diocèse de Nantes

« De la nuée biblique au cloud d’aujourd’hui.

Une nuée peut-elle nous guider ?« 

Dans le livre de l’Exode, au moment où la mer s’ouvre et laisse passer le peuple hébreu, une colonne de nuée arrive et trace le chemin. Que devient-elle ensuite ? Existe-t-elle ailleurs dans la Bible , et surtout existe-t-elle encore aujourd’hui ? Si oui, sous quelle forme ?

Cet atelier aura lieu le 05 décembre 2023,

de 15 h à 17 h,

Pôle associatif D. Colombe, 8 rue Arsène Leloup, à NANTES

salle Jeanne Deroin

Pour permettre d’organiser la salle, vous êtes invité(e)s à vous inscrire auprès de :

Marie-Paule Lemarié, présidente de l’AJCF, groupe de Nantes : 06 64 50 00 19

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3/4 novembre : Chabbat mondial

« Nous n’oublions pas les otages »

Nous relayons bien volontiers le communiqué de l’AJCF à propos du Chabbat mondial qui se déroule ce week-end 3/4 novembre 2023.

« Les 3 et 4 novembre 2023, les juifs du monde entier se rassemblent dans un Shabbat mondial, par-delà leurs différences de culture, d’affiliation à tel ou tel courant du judaïsme, ou de niveau de pratique. 
C’est un moment de joie, de rassemblement familial, d’unité. 

Cette année, un mois à peine après le pogrom qui, le 7 octobre, a meurtri Israël d’une manière indicible, le Shabbat mondial prend une dimension particulière. 240 personnes de tous âges, otages du Hamas, ne pourront pas le célébrer. 
Nous pensons à chacune d’entre elle, dans l’espoir de leur libération. 

Nous pensons aux victimes de l’antisémitisme, aux juifs qui vivent dans la crainte et dans l’angoisse pour leurs proches. 

L’Amitié Judéo-Chrétienne de France se tient à leurs côtés, consciente qu’un combat majeur est engagé contre la barbarie et le fanatisme qui, aujourd’hui, après le nazisme, est l’islamisme radical. 
Chrétiens et juifs, quels que soient nos degrés de croyance et de pratique, prions pour que les familles se retrouvent, pour que les otages soient libérés, et tenons-nous debout, ensemble, pour résister au déferlement de la haine
. » 

Jean-Dominique Durand
Président de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France

N’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’AJCF : https://www.ajcf.fr/ , pour l’image impressionnante des otages du Hamas.

L’Assemblée plénière des évêques de France qui se réunit à Lourdes ce week-end s’associe à cette initiative. Elle invite les paroisses à faire de même, et lors de la messe retransmise dimanche sur France 2 par l’émission « Le Jour du Seigneur« ,  une prière universelle sera lue à cette intention. En voici le texte :

« Seigneur, 

Nous qui sommes de la lignée d’Abraham, nous te prions pour tous ses enfants.

Ce matin, nous t’implorons, particulièrement, pour toutes les victimes des actes terroristes commis en Israël le 7 octobre dernier. Nous y associons, également, leurs familles ainsi que les otages dont nous réclamons, avec la communauté internationale, la libération immédiate.

Nous t’implorons, également, pour les palestiniens tués lors des bombardements à Gaza et pour les innocents qui y subissent de très grandes souffrances. Que s’ouvrent, dans les plus brefs délais, des couloirs humanitaires.

Nous te prions, aussi, pour tous ceux dont le cœur s’est empli de haine et pour tous ceux qui bloquent encore les processus capables de mener à des solutions justes pour les populations de cette région.

Puissent les autorités locales, et l’ensemble des décideurs internationaux, œuvrer au plus vite pour la promotion de la justice et de la paix.

Seigneur, nous te prions. »

 






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Atelier : les lettres hébraïques et leur symbolique

Il s’agit du 1er atelier parmi les cinq qui vont se dérouler au cours de l’année 2023-2024.

« Les lettres hébraïques et leur symbolique »

Tel est le titre de cet atelier, animé par Annette Galligani, membre de notre groupe et enseignante d’hébreu moderne au CCAN (Centre culturel André Néher).

Deux séances pour cet atelier :

mercredi 8 novembre et mercredi 15 novembre prochains de 15 h à 17 h.

Participation aux frais : gratuit pour les adhérents à jour de leur cotisation, 5 € pour les non-adhérents.

Attention : la salle ne peut accueillir que 20 personnes , d’où la nécessité de s’inscrire auprès d’ Annette Galligani.

Contact : Annette Galligani
06 88 40 17 90
annettegalligani@orange.fr

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En solidarité avec Israël

Qu’il nous soit permis de retransmettre ici la déclaration importante de l’ICCJ (International Council of Christians and Jews – Conseil international des chrétiens et des juifs) à propos de l’attaque terroriste sur le territoire d’Israël.

Déclaration de l’ICCJ : en solidarité avec Israël

 10.10.2023 – Actualités ICCJ

« Il y a quelques jours, le Shabbat matin et au début de Sim’hat Torah qui était censé être un jour de paix et de joie, Israël a été victime d’une sauvage attaque terroriste sur son territoire, une attaque qui non seulement viole le droit international mais constitue également une agression. sur l’inviolabilité de la dignité humaine et sur le caractère sacré de la vie humaine.

Cette violence brutale a dévasté la vie de nombreuses familles. Alors que les récits de ces événements se déroulent encore, nous réalisons que plus de Juifs ont perdu la vie en un seul jour que jamais depuis la Shoah. L’utilisation du mot pogrom pour désigner cela est désormais répandue et justifiée par les récits des personnes retenues en otages chez elles.
Même si les mots sont insuffisants pour exprimer l’horreur, le choc et la douleur, ils ne doivent pas nous faire défaut lorsque nous voulons désigner l’immoralité du mal.
Il ne peut y avoir aucune justification ou légitimation de cette horrible brutalité ; il est en effet pervers de qualifier cela de lutte légitime pour mettre fin à l’occupation.

À l’ICCJ, nous nous joignons à de nombreuses personnes à travers le monde et embrassons les familles brisées et pleurons leur perte.
Nous prions pour les blessés et pour ceux qui sont toujours portés disparus ou retenus en otages.
Nous prions pour tous, Israéliens et Palestiniens, qui souffrent à cause de cette sauvagerie.

Nous exprimons notre douleur et notre peur pour les semaines à venir, nous entrons dans ce qui pourrait être un tunnel long et très sombre, il faudra de la force et de l’espoir.

Nous sommes reconnaissants envers nos organisations membres pour les déclarations puissantes qu’elles ont émises et pour les actions qu’elles ont déjà engagées au niveau local.

Nous ne devons pas laisser la violence effacer notre travail important ; nous ne devons pas laisser cette guerre faire dérailler le dialogue que nous menons depuis de nombreuses décennies.

Nous affirmons notre détermination à continuer malgré cette profonde blessure dans nos cœurs et à « rester dans la salle », même si les conversations deviennent extrêmement difficiles.

Nous prions pour que la force intérieure soit accordée à tous, nous prions pour l’espoir, nous prions pour la paix.


SIGNÉ PAR
LE CONSEIL EXÉCUTIF DU CONSEIL INTERNATIONAL DES CHRÉTIENS ET JUIFS (ICCJ)
MARTIN-BUBER-HOUSE HEPPENHEIM, LE 10 OCTOBRE 2023″

L’original anglais se trouve ici : https://www.iccj.org/article/iccj-statement-in-solidarity-with-israel.html

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Réaction du pape François à l’horreur en Israël

Chers frères et sœurs

« Je suis avec appréhension et tristesse ce qui se passe en Israël, où la violence a éclaté avec encore plus de brutalité, faisant des centaines de morts et de blessés, et j’exprime ma proximité aux familles des victimes. Je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse. S’il vous plaît, cessez les offensives et les tirs ! S’il vous plaît, comprenez que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de nombreuses personnes innocentes ! La guerre est une défaite : toute guerre est une défaite ! Prions pour la paix en Israël et en Palestine ! »…

Que peut dire de plus un chef religieux ? Ce n’est pas son rôle.

Diverses réactions sont, bien sûr, enregistrées sur touts les réseaux :

nous vous proposons celle de notre fédération, l’Amitié judéo-chrétienne de France :

https://www.ajcf.frhttps://www.ajcf.fr

et nous serons présents ce soir à Nantes pour une rencontre de prière et de mémoire à la synagogue de Nantes

Message de la communauté juive de Nantes.

RASSEMBLEMENT LE JEUDI SOIR 12 OCTOBRE À 19h30

 à la SYNAGOGUE DE NANTES 5 impasse Copernic,

ENSEMBLE à la mémoire des victimes!

ENSEMBLE pour la guérison des blessés!

ENSEMBLE pour la libération des otages!

EN SOUTIEN à la démocratie israélienne!

FACE à la barbarie islamiste!

VENEZ NOMBREUX !

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Une superbe fête joyeuse : Sim’hat Tora, malheureusement entachée par la guerre !…

Pour nos amis juifs, c’est la fin du cycle de lecture de la Tora et le début d’un nouveau cycle, dans un contexte bien douloureux en Israël : mais c’est pourtant la fête de la Tora, ou plus exactement la fête de « la joie de la Tora » :

Sim’hat Tora.

Cette fête a lieu le 23 Tichri, qui correspond cette année 2023 au

dimanche 08 octobre (début de la fête : samedi soir)

Cette fête vient comme en conclusion de la fête de Souccot. Elle n’est pas d’origine biblique. Elle ne vient pas non plus du Talmud. Elle est liée, en fait, au cycle des lectures de la Tora. Elle est apparue vraisemblablement au IXème siècle. Sim’hat Tora clôture le cycle annuel de lecture de la Tora.

Au cours de cette fête, on remercie D.ieu pour le don de la Tora, au moment où recommence le nouveau cycle de lecture. Sim’hat Tora se caractérise par un office en soirée et le lendemain matin particulièrement joyeux.

Après avoir enchaîné la lecture des derniers versets du Deutéronome (dernier livre de la Tora) et les premiers de la Genèse (« Au commencement… »), tous les rouleaux de la Tora sont sortis de l’arche sainte et portés par les fidèles, grands et petits, qui tournent sept fois autour de l’estrade de lecture (la bima ou téba), chantant et dansant en joyeuse procession. En Israël, ces processions débordent souvent dans les rues.

Pour une compréhension plus approfondie de Sim’hat Tora, n’hésitez pas à consulter le site de l’Amitié judéo-chrétienne de France, sur le thème précisément de Sim’hat Tora. (Il semble que le site ait quelques difficultés actuellement, au moins pour certains articles. Et malheureusement le site d’Akadem auquel nous vous renvoyons souvent est soumis ces derniers temps à des cyberattaques !)

Une petite plaquette du mouvement ‘Habad Loubavitch de France peut néanmoins nous aider : elle présente ainsi cette joyeuse fête :

« A Sim’hat Tora (le jour de la réjouissance de la Tora), nous n’étudions pas la Tora : nous la célébrons ! Nous la tenons, nous l’embrassons, nous chantons et dansons avec elle. Après tout, le guide pour la vie que D.ieu nous a donné est le plus beau cadeau qu’un Juif peut et veut fêter.

Nous lisons la dernière Paracha (section) de la Tora et, comme la Tora ne se termine jamais, nous recommençons à lire le rouleau sacré depuis le début pour affirmer combien la Tora nous est chère et combien nous sommes impatients de recommencer un nouveau cycle de lecture et d’étude.

Cette joie se manifeste le soir puis le matin de Sim’hat Tora, avec des danses exubérantes dans la synagogue, tout en tenant les rouleaux de la Tora. Nous dansons sept fois autour de la Bima (l’estrade sur laquelle on lit habituellement le rouleau de la Tora) tout en chantant les airs traditionnels. »

Mais pour avoir une petite idée de la joie immense habituelle de cette fête : 

Hag Samea’h à tous nos amis !

Joyeuses fêtes !

En même temps que nous partageons la douleur et les angoisses de tous ceux qui sont atteints par les attaques de ce jour !

Vous pouvez lire le communiqué de l’AJCF sur son site  :

 https://www.ajcf.fr

« aux côtés des juifs en ces jours tragiques en Israël. »

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La fête de Souccot, « le temps de notre réjouissance » (fête des cabanes)

La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive,  comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?

 « En 5784 (2023), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre 

                                                 à partir du samedi 30 septembre (mais commence le vendredi soir 29, la veille)

                                                 et se termine le 07  octobre, avant Simhat Torah le 08 octobre.

סכות

Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Shavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.

Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Torah.

Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.

Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Torah déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale.

Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »

Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF., où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article,  la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.

A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :

Les quatre Espèces.

« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?

La Mitsva  si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.

Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :

           — Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.

           — Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.

            —Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.

           — L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..

En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces Quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »

Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tente (Jn 7,1-4).

Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie

(Il est possible que pour l’instant cette conférence , ainsi que celle de Philippe Haddad quelques lignes plus bas,ne soit pas accessible, le site d’AKADEM étant actuellement victime de cyberattaques).

ou  Le traité Souca (introduction au Talmud)

ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.

Vous pouvez aussi, bien sûr, lire la présentation que nous faisions en 2021 de cette merveilleuse fête : https://ajcnantes.ovh/wp-admin/post.php?post=605&action=edit

Hag Souccot Saméa’h

Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis juifs !

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Le jour le plus saint : Kippour

Yom Kippour, jour du Grand Pardon et de l’expiation est célébré le 10 du mois de Tishri, soit huit jours après la fin du nouvel an (Roch haChana). Il marque le terme d’une période de quarante jours de repentir, rappelant la pénitence des enfants d’Israël quand Moïse recevait les Tables de la Loi ; les fidèles implorent le pardon de Dieu comme ils l’ont imploré après avoir adoré le Veau d’or. C’est le jour le plus saint du calendrier.

Appelé le chabbat des chabbats, il est consacré au jeûne total et au recueillement. La journée est ponctuée par une série de prières pour implorer le pardon de Dieu et s’achève par un grand repas de rupture du jeûne.

La fête de Kippour se célèbre cette année 2023

 (5784 du calendrier hébraïque)

le lundi 25 septembre,

(mais comme toutes les fêtes juives

Kippour commence la veille au soir, dimanche 24).

« Le 10 de ce septième mois, qui est le Jour du Grand Pardon, vous tiendrez une réunion sacrée, vous jeûnerez, et vous présenterez un  mets consumé au Seigneur; vous ne ferez aucun travail en ce jour précis,  car c’est un jour de Grand Pardon,  où se fait sur vous le rite de l’absolution devant le Seigneur votre D.ieu.. Vous ne ferez aucun travail : c’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez… Depuis le 9 du mois au soir jusqu’au lendemain soir, vous observerez ce repos sabbatique. » (Lv  23, 27…32)

Même les juifs qui sont peu ou pas du tout observants respectent ce jour, en chômant et souvent en jeûnant.

Car Kippour est un jour de jeûne consacré à la prière et à la repentance (25 heures en tout).

Pendant cette journée, les fidèles se réunissent à la synagogue pour prier en demandant pardon pour les péchés commis lors de l’année écoulée. Pardon envers D.ieu mais également envers son prochain.

Dans le mois d’Eloul, qui précède Kippour, chacun doit tout mettre en oeuvre pour se réconcilier avec son prochain, car seules les fautes envers D.ieu pourront être absoutes le jour de Kippour.

yomkippour

Une des pièces les plus populaires de la liturgie de Kippour est la prière du

Kol Nidre (judéo-araméen כָּל נִדְרֵי « Tous les vœux ».

C’est une prière d’annulation publique des vœux. Déclamée trois fois en présence de trois notables à la synagogue, elle ouvre l’office du soir de Yom Kippour.

Introduite dans le rituel de prières en dépit de l’opposition d’influentes autorités, attaquée au cours du temps par d’éminentes autorités médiévales, expurgée des livres de prière de nombreuses communautés progressistes au XIXe siècle, cette prière fut de surcroît souvent produite hors de son contexte par des antisémites comme preuve de la fourberie des Juifs.

En voici une traduction : « Que tous les vœux, les interdits personnels et collectifs, les serments et choses équivalentes que nous aurions formulés et contractés, toutes les promesses et tous les engagements que nous aurions faits et pris devant Dieu, à compter de la date de ce Yom Kippour-ci et jusqu’au Yom Kippour à venir, nous les rétractons ci-devant, qu’ils soient nuls et non avenus, puisque nous ne sommes pas assurés de les tenir. Nos vœux ne sont plus des vœux, nos engagements ne sont plus des engagements, nos serments ne sont plus des serments. L’Officiant et l’Assemblée :

« Et que soient pardonnés toute l’assemblée du peuple d’Israël ainsi que l’étranger qui réside parmi eux, car chacun d’eux a agi par inadvertance » (Nombres 15,26).

En fait, il ne s’agit pas des voeux formulés envers les autres, mais envers soi-même, les engagements inconsidérés que l’on aurait pu prendre pour soi-même. Il ne s’agit pas des devoirs citoyens ou des serments prononcés devant des tribunaux civils.

Aujourd’hui ce chant est presque devenu le symbole de Kippour.

En voici une version chantée par Charles K.L. Davis.

A propos du mot « kippour »

« Le verbe k.p.r signifie « couvrir ».

Nous le rencontrons la première fois

lorsque l’Eternel demande à Noé à propos de l’arche :

« Tu la recouvriras à l’intérieur et à l’extérieur par de la poix. » (Gn 6,14).

Parmi les éléments du sanctuaire portatif du désert,

la Bible fait mention du kaporeth, traduit par « propitiatoire »

qui était le couvercle posé sur l’Arche d’Alliance

qui contenait les Tables de la loi (Ex 25,17).

Kippour est lié au recouvrement,

comme lorsqu’on parle du recouvrement d’une dette;

Le concept de recouvrement implique ainsi un acte positif

de rassemblement de souvenirs à effacer et de conduites à corriger

plutôt qu’une simple occultation liée à l’oubli.

Seul le travail de mémoire peut engendrer l’expiation,

et donc la revirginisation de la conscience morale

et de la ferveur religieuse. »

(Ph. Haddad : « Pour expliquer le judaïsme à mes amis » pp. 127-128)

Pour approfondir

Le site de l’AJCF nationale propose toute une page autour du Kol Nidré (tous les voeux), une des prières les plus populaires de la liturgie juive :

http://www.ajcf.fr/spip.php?article 558 (avec une réflexion du Rabbin Philippe Haddad sur le Kol Nidré)

Akadem, le campus numérique juif ne manque pas de conférences qui vous aideront

à retrouver le sens de ce rendez-vous annuel ou à en découvrir la signification :

En voici une, de Claude Riveline : A’harei Mot : de Kipour à Pessa’h

et une autre de Tamar Schwartz : Yom Kippour, qui pardonne quoi ?

A ne pas manquer surtout cet excellent article de RCF (Radio chrétienne francophone) qui nous fait entrer à la fois dans la fête de Kippour et nous invite à y regarder de plus près comme chrétiens.

https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/yom-kippour-le-jour-du-grand-pardon-quel-heritage-chez-les-chretiens

Mais aussi :

une conférence de Claude Riveline, sur Kippour et souccot, de la joie à la joie

et une conférence de Delphine Horvilleur et Djelloul Seddiki sur  Jeûner devant D.ieu

Bon Kippour à tous nos amis juifs

Gmar ‘Hatima Tova גמר חתימה טובה

(qu’ils soient inscrits dans le livre de Vie)

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