Epître à Paul et à nos contemporains

Mais pourquoi ce juif se permet-il de nous interpeller ?

Paul, l’apôtre des chrétiens, le Shaoul des Juifs, le Paul des philosophes, surtout l’un des piliers de l’Occident, quoi que l’on croie… Il a vécu un autre de ces moments messianiques, comme la civilisation des hommes en a peu compté. Il a alors proposé à tous les citoyens de l’Empire romain de repenser Dieu pour comprendre ce qui pouvait les rassembler : une autre approche de la vie.
Il nous faut prendre Paul à bras-le-corps pour nous aider à vaincre nos angoisses. Car notre salut, à nous, deux mille ans après, ne pourra être que de même nature, spirituelle, pour repenser la politique, l’éthique, la possibilité d’une humanité en paix. Pour repenser le commun. Pour s’engager enfin dans la fraternité.

C’est le dernier livre de JF Bensahel  . Pour plus de précision :J F Bensahel est  normalien, ingénieur au corps des Mines, entrepreneur, président de la synagogue de la rue COPERNIC à Paris, et acteur engagé du dialogue interreligieux.

Ce qui est intéressant, c’est cette recherche permanente des premiers  siècles, où le judaïsme et le christianisme se frottent, avant de peu à peu se séparer tout en restant dans la même famille ! On a tout à gagner à lire cette analyse de J. F. Bensahel. Il faut absolument pour celà vous référer au site de l’AJCF.

Bonne lecture !

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A l’occasion de l’AG de l’Amitié judéo-chrétienne de Nantes

il n’est sans doute pas inutile de relire un article de l’hebdomadaire LA VIE. C’était l’an dernier, 2018, à l’occasion du 70ème anniversaire de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France. Philippe Clanché y retraçait la longue marche de l’Amitié Judéo-Chrétienne.

Quelques extraits pour vous inviter à lire l’ensemble de l’article qui date du 12 avril 2018.

– « L’association est née en 1948, dans l’indifférence du monde catholique. L’historien juif Jules Isaac en sera l’ardent promoteur et nouera le dialogue entre judaïsme et christianisme. » Mais ça, vous le savez déjà !

– « L’aventure intellectuelle et spirituelle dont on célèbre l’anniversaire cette année doit beaucoup à l’opiniâtreté d’un homme. Né en 1877, Jules Isaac est issu d’une lignée de juifs lorrains patriotes. Agrégé d’histoire, il participe à la célèbre collection de manuels Malet et Isaac (et poursuivra seul le travail, après la mort d’Albert Malet au front en 1915). Marqué par sa rencontre avec Charles Péguy, il devient dreyfusard, non par solidarité religieuse, mais par refus de l’injustice. En 1940, Jules Isaac est révoqué par Vichy. Sa femme, deux de ses enfants et son gendre sont arrêtés en 1943. Seul son fils reviendra. »

« Dès lors, ce juif non pratiquant, qui a découvert les Évangiles en 1942, consacre tout son temps à une cause : le changement du regard chrétien sur Israël. Et ce « en historien, nullement en théologien ». « La vérité, d’après les données dont on dispose, celles des Évangiles, est qu’il n’y a pas eu de refus d’Israël devant Jésus, écrit-il en 1945 à André Chouraqui. Dans la mesure où elles ont connu Jésus, les masses populaires lui ont toujours été favorables. C’est le clan des bien-pensants, des dévots, des prélats collaborateurs qui l’a persécuté et finalement livré au supplice romain. »

– « Il est convaincu qu’on ne peut lutter contre un enseignement erroné que par la pédagogie et la rencontre. »

« C’est dans ce but que l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) voit le jour à Paris le 26 février 1948. Parmi les participants, on trouve Edmond Fleg et Jacob Kaplan (futur grand rabbin de France) les catholiques Henri-Irénée Marrou et Jacques Madaule, les protestants Fadiey Lovsky et Jacques Martin, ainsi que des orthodoxes. « Aucun ne représente officiellement sa communauté », précise André Kaspi, biographe d’Isaac. »

Ces quelques extraits juste pour vous donner l’envie de lire l’article entier sur ce lien du magazine LA VIE.

Vous y trouverez toute l’histoire de la longue marche qui conduit, par Jules Isaac et les pionniers de 1948, au concile Vatican II, à la déclaration « Nostra Aetate » et au dialogue actuel qui ne cesse de s’approfondir entre toutes les confessions chrétiennes et le peuple juif. Une histoire que l’on peut retrouver au fil des articles de la revue SENS, revue de l’AJCF.

Et cela vaut le coup de bien voir le chemin qui a été accompli pour progresser encore dans la compréhension mutuelle .

Vous aurez remarqué, au passage,  parmi les fondateurs de 48 la présence de Fadiey Lovsky dont nous parlera dimanche soir Bruno Charmet, après notre assemblée générale.

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Retour sur l’AG de l’AJCF à La Hublais

L’Assemblée générale de l’Amitié Judéo-Chrétienne de  France s’est déroulée au Centre de la Hublais, à Cesson-Sévigné, près de Rennes, les  30 et 31 mai derniers. Ces deux journées étaient prises en charge par le Groupe Jules Isaac de Rennes. Elles ont été particulièrement réussies grâce à l’organisation sans faille de Joël Thierry (président du groupe Jules Isaac) et de son équipe.

Vous trouverez sur le site de l’AJCF les principaux enregistrements des interventions et conférence de ces deux journées.

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Après la table-ronde sur la bioéthique du 20 mai

L’assistance était nombreuse et la soirée de grande qualité.

Certains d’entre vous ont regretté de n’avoir pu y participer. D’autres seraient heureux de pouvoir y revenir.

Les présents ont pu remarquer que la soirée était filmée et enregistrée par Akadem, le Campus numérique juif.

Voici donc pour tous la possibilité de voir ou revoir et entendre cette soirée de réflexion qui s’intitulait : Science-Bioéthique-Religion : La dignité de l’homme implique-t-elle des limites à la recherche scientifique ?

Nous vous l’avions annoncée sur ce blog ici.

https://akadem.org/sommaire/themes/limoud/l-ethique/la-vie-et-la-mort/le-vivant-a-coeur-ouvert-24-05-2019-111533_262.php

 

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A ne pas manquer : table-ronde sur une question d’actualité. Science-Bioéthique-Religion

 La dignité de l’homme implique-t-elle des limites à la recherche scientifique ?

Tel sera le thème de la Table Ronde, organisée par l’Amitié Judéo-Chrétienne de Nantes, en partenariat avec le Centre Culturel André Néher (CCAN).

Pour en savoir plus sur les intervenants, vous pouvez lire ce qui suit :​​

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Juifs et chrétiens lisent ensemble Saint Paul

C’est le titre du septième volume de la collection « Juifs et chrétiens en dialogue »,  qui rassemble des articles parus dans la revue Sens entre les années 2007 et 2017 , avec une préface de Jean-Pierre Lémonon, spécialiste du Nouveau Testament et de l’histoire du premier siècle de l’Église.

Présentation par Mgr Jérôme BEAU, Bruno CHARMET, Yves CHEVALIER.
Parole et Silence/ École Cathédrale, Coll. Juifs et Chrétiens en dialogue, 2018, 194 p., 20 €.

Une présentation vous en est faite sur le site de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France. Ne manquez pas de vous y rendre. C’est ici, et c’est très instructif !

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Le pape François très inquiet des actes antisémites dans le monde

Voici un mois, le 8 mars 2019, recevant en audience une délégation de l’American Jewish Commitee, le Pape François a fait part de sa grande préoccupation face à l’augmentation notable d’actes antisémites dans le monde.
Le Pape s’inquiète de la diffusion générale d’un «climat de méchanceté et de colère», propice à «l’enracinement d’excès pervers de haine» et évoque en particulier la «recrudescence barbare d’actes antisémites», comme nous le manifeste l’actualité récente, en France, en Allemagne, aux États-Unis ou en Argentine. Le Souverain Pontife exhorte donc à la vigilance devant un phénomène qui peut conduire aux pires abominations.

L’antisémitisme, une contradiction pour un chrétien

«Pour un chrétien, l’antisémitisme représente une négation de ses propres origines, une contradiction absolue», affirme le Pape avec force. Pour lutter contre cette haine insidieuse, le dialogue interreligieux demeure un instrument incontournable puisqu’il veut promouvoir «l’engagement pour la paix, le respect réciproque, la défense de la vie, la liberté religieuse et la sauvegarde de la création». Forts d’un patrimoine spirituel commun, juifs et chrétiens peuvent faire de «bonnes choses ensemble», note le Pape. Face à une sécularisation toujours plus prégnante de l’Occident, il incombe en effet aux croyants de collaborer afin de «rendre plus visible l’amour de Dieu pour l’humanité», en contrant l’indifférence par des «gestes de proximité». Nous sommes tous gardiens de nos frères, assure François ; et dans un monde où le fossé entre les nantis et les démunis s’accroît inexorablement, «nous sommes appelés à prendre soin de nos frères sans défense : pauvres, faibles, malades, enfants et personnes âgées».

L’engagement des nouvelles générations.

Ce dialogue judéo-chrétien au service de l’humanité requiert l’engagement des jeunes générations, désireuses d’offrir leur contribution. Le Pape souligne donc l’importance de la formation à leur offrir dans ce domaine; l’éducation restant un levier privilégié dans la promotion de chemins de paix, contre la violence.

Au cours de cette audience, le rabbin David Rosen, le directeur international des affaires interreligieuses de l’AJC, a exprimé au Pape toute la reconnaissance du comité pour l’ouverture prochaine des archives du pontificat de Pie XII ; dans un communiqué publié cette semaine, il saluait un «geste immensément important pour les relations juifs-catholiques».

Extrait de Vatican News, système d’information du Saint-Siège.

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Lecture : « La conscience juive de l’Eglise – Jules Isaac et le concile Vatican II »

Vous avez peut-être reçu des livres en cadeau, pour Noël ou le Nouvel An. Un livre, cela peut être une solution de facilité pour le donneur, mais cela peut aussi être l’occasion de découvertes, d’ouverture et de culture. Si parmi les livres que vous avez reçus, se trouve celui de Norman C. Tobias « La conscience juive de l’Eglise – Jules Isaac et le concile Vatican II« , vous avez bien de la chance. Certes, on disposait déjà d’un certain nombre de biographies de Jules Isaac, mais aucune ne se centrait vraiment sur son rôle dans le processus de révision de l’enseignement de l’Eglise catholique sur les juifs et le judaïsme.

Comme le dit si justement Yves Chevalier, directeur de Sens, la revue de l’Amitié judéo-chrétienne de France, dans la présentation qu’il fait de cet ouvrage sur le site de l’AJCF :

« L’ouvrage de Norman C. Tobias permettra d’avoir une juste appréciation du rôle de Jules Isaac et pour comprendre l’origine et les développements du processus qui a conduit l’Eglise catholique à modifier profondément, en notre siècle, le regard qu’elle portait traditionnellement sur le Peuple dont elle est issue. »

Yves Chevalier a par ailleurs beaucoup oeuvré pour que paraisse cette traduction en français de l’ouvrage de Norman C. Tobias.

Il vous faut absolument lire ici sa présentation très fouillée.

Mélinée Le Priol, dans « La Croix », en fait aussi une présentation succincte, que voici :

« Comment un historien républicain, socialiste et juif, co-auteur du manuel d’histoire le plus répandu dans l’entre-deux-guerres [et au-delà], a-t-il poussé l’Eglise à réformer son enseignement sur le judaïsme ? Voilà le destin que retrace cette impressionnante biographie aujourd’hui traduite en français. »

Nous vous souhaitons une bonne lecture

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Conférence Dimanche 14 octobre : Le temps de la rupture entre judaïsme et christianisme

 AJCF de NANTES

 Amitié Judéo Chrétienne de Nantes
06 22 21 71 54 ou 06 78 13 18 37
ajclibac-contact@yahoo.fr
www.ajcnantes.fr
                          L’Amitié Judéo Chrétienne de Nantes
                          vous propose une conférence
 

« Le temps de la rupture

entre le Judaïsme et le Christianisme naissant »

par

 Madame Mireille Hadas-Lebel

Historienne, spécialiste de l’Histoire antique

 

Dimanche 14 octobre 2018 à 18h00

Auditorium de la Manufacture
10 bis, Bd de Stalingrad
44300  – Nantes
 
(Tram Ligne 1 /station Manufacture et stationnement possible sur le Boulevard.) 
  
 
Paf          adhérents AJC       5 €
            non adhérents  :     8 €              
            étudiants -25 ans et religieux :  3 €
Renseignements 06 22 21 71 54
 
Cette conférence est proposée à l’issue de l’Assemblée générale de l’Amitié Judéo-Chrétienne de Nantes. Elle est du plus grand intérêt, à un moment où les recherches, tant du côté juif que chrétien, se focalisent sur cette période des premiers siècles de l’ère courante, où tout a peu à peu basculé entre le christianisme et le judaïsme.
 

 
 

 

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Un livre attendu : la réédition de « Evangile et traditions rabbiniques » du Père Michel REMAUD

L’éditeur (Lessius) nous le présente ainsi :

« Les «Écritures» citées par le Nouveau Testament étaient des Écritures déjà lues et interprétées : la tradition rabbinique ancienne, dans le Targum et le Midrash, représente un maillon indispensable dans la dynamique herméneutique qui va de l’Ancien au Nouveau

Des motifs évangéliques, des arguments pauliniens, des affirmations de la lettre aux Hébreux reçoivent une intelligibilité nouvelle lorsqu’ils sont lus sur fond des traditions premières du judaïsme. La nouveauté du Christ apparaît ainsi dans une lumière nouvelle – réfractée dans la vigilance interprétative du peuple juif.

Cet ouvrage, paru initialement en 2003, devenu un classique et épuisé depuis plusieurs années, a été pour cette édition revu et augmenté. Il est précédé d’une importante préface inédite d’Anne-Marie Pelletier. « 

C’est la présentation officielle. Mais qu’en disent les spécialistes ?  Jean Massonnet, par exemple, bibliste du diocèse de Lyon, enseignant à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon, et lauréat 2016 de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France ?

Lisons ce qu’il nous en dit à la fin d’un article paru sur le site de l’AJC France :

« Les explorations de la tradition rabbinique auxquelles Michel Remaud invite le lecteur permettent de mieux connaître et comprendre le Nouveau Testament. Ses auteurs n’avaient pas d’autres références que cette tradition pour établir la nouveauté du Christ. Cette relation permet de se trouver à l’aise avec de nombreuses expressions qui peuvent paraître déroutantes, car elles sont midrashiques. La lecture de ce livre exigeant aidera à mieux saisir comment la nouveauté chrétienne se comprend dans une relation vivante avec la pensée juive qu’elle ne contredit pas mais développe dans la ligne d’une nouveauté toujours à explorer. Concluons par une phrase de la dernière page : « Ceux qui affirment, un peu légèrement, que l’Ancien Testament est pour les juifs et le Nouveau pour les chrétiens donnent par là-même la preuve qu’ils n’ont pas lu le Nouveau » (p. 248).

Mais c’est toute la présentation de Jean Massonnet qu’il faut lire sur le site de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France. Lire Ici. Cela peut paraître exigeant, mais c’est tellement éclairant. Et si quelques clercs ou engagés dans l’Eglise de France pouvaient faire l’effort d’une petite étude du Nouveau Testament à la lumière de la tradition juive accompagnés par Michel Remaud, nous ferions certainement quelque progrès dans les relations entre juifs et chrétiens. Entre le christianisme et le judaïsme, certes, mais aussi entre les chrétiens d’aujourd’hui et les juifs d’aujourd’hui, où qu’ils se situent.

Bonnes vacances à tous…, pour ce qu’il en reste !

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