Il y a quelques jours, pour les chrétiens c’était la fête de l’Ascension, qui célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père. Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, il quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.
Ecoutons Marc Durand, sur le site du blog « Garrigues et sentiers«
« 40 jours ont été donnés pour laisser le temps de prendre la mesure de l’événement (entre Pâques et l’Ascension). Les disciples devaient comprendre que désormais s’ouvraient des temps nouveaux, le vieux monde était renouvelé totalement. Il a fallu quarante ans au désert pour que le peuple digère sa libération effectuée par Dieu, 40 jours dans l’Horeb à Elie pour intérioriser sa mission, 40 jours à Jésus pour se préparer après son baptême. 40 jours ont paru nécessaires pour que les disciples se fassent à cette idée que le Jésus qu’ils avaient côtoyé était devenu le Christ. Que c’était maintenant à eux de partir vers la Galilée. On peut remarquer d’ailleurs que le succès était mitigé, ils en étaient encore à se fixer sur le royaume d’Israël ! Heureusement que Jésus leur promet l’Esprit pour les déboucher ! Pour cela ils doivent venir à Jérusalem une dernière fois, d’où la recréation du monde est partie, où est né le Nouveau Monde issu de la Croix. Puis ils seront envoyés jusqu’aux confins de la Terre…
… La question qui se pose à nous est celle de notre foi en cet autre monde inauguré à Pâques. Quels sont nos critères de jugement, quelle direction prennent nos vies ? Ce monde nouveau qui est instauré n’est pas une éternité sans saveur, il est fini, le temps compte. Nos vies sont finies, mais le monde aussi. Les récits apocalyptiques ne sont pas là pour nous faire peur, mais pour nous empêcher de nous endormir dans une douceur de vivre…puisque Jésus est ressuscité et qu’il nous attend. Le rappel que ce nouveau monde a un but qui n’est pas renvoyé à l’infini, nous oblige à agir dès maintenant, ce que nous ne ferons pas ne sera pas fait, le verre d’eau que nous n’aurons pas donné ne sera pas donné. Peut-être pourrions-nous profiter de ce que nous ne pouvons pas nous consoler par nos belles cérémonies dans nos belles Églises pour décider de ce qui est important, dès maintenant, dans notre dévouement au Christ ressuscité. »
Car tout est possible avec la force de l’Esprit Saint, donné à la Pentecôte.
La Pentecôte : 50 jours après Pâques, Chavouot : 50 jours après Pessah ! Et justement cette année, comme l(an dernier, Pentecôte et Chavouot coïncident.
Chavouot, c’est vendredi 26 mai 2023 et samedi 27 , où se fait la lecture du livre de Ruth) : (début : jeudi soir 25 mai)
Et le dimanche de Pentecôte pour les chrétiens, c’est dimanche 28 mai 2023 avec des célébrations qui commencent aussi le samedi soir 27 mai.
Pentecôte ? Chavouot ? Quel est donc le lien entre ces deux fêtes ? Le livre des Actes situe explicitement le don de l’Esprit Saint sur les apôtres en ce jour de la fête de Chavouot
Les Actes des Apôtres nous disent : « Le jour de la pentecôte (Chavouot), ils étaient ensemble dans le même lieu. Tout d’un coup vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux et il remplit toute la maison où ils étaient assis… et ils furent tous remplis du Saint-Esprit. » Ac 2, 1-4
Rien de mieux, pour comprendre Chavouot et Pentecôte, que de vous rendre sur le site de l‘Amitié Judéo-Chrétienne de France, (ici), sans tenir compte des dates qui sont évolutives chaque année,où deux articles vous feront entrer dans la compréhension de ces deux fêtes :
– un article de Anne-Marie Dreyfus sur Chavouot : « La Torah, un don inappropriable » (lire ici). (les dates sont celles de 2018)
– une présentation de la Pentecôte (lire ici) et une méditation pour Pentecôte de l’abbé Alain-René Arbez « L’origine biblique du signe de croix ». (lire ici).
Et la question spécifique du lien entre Pentecôte et Chavouot est explicitement posée sur le site de l’Eglise de France (un article à ne pas négliger) .
Bonnes fêtes à tous