C’est la rentrée pour tous… les activités reprennent peu à peu…
Un nouveau cycle commence, et pour nos amis juifs, c’est aussi le début d’une nouvelle année.
On peut dire que trois grandes catégories de fêtes et célébrations rythment le calendrier liturgique juif.
Les fêtes dites de la Tora sont citées dans la Bible ; elles sont elles-mêmes subdivisées en fêtes austères (Roch haChana et Yom Kippour) et fêtes de pèlerinage (qui ponctuent les trois saisons de récolte de l’année).
La deuxième catégorie est celle des fêtes dites surajoutées ou petites fêtes, qui ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais ont été instituées au cours de l’histoire juive post-biblique.
Enfin, de nouvelles dates ont été ajoutées au calendrier liturgique, et donnent lieu à des célébrations religieuses ; elles sont liées à la Shoah et à la création de l’Etat d’Israël.
(texte extrait en partie de « 20 clés pour comprendre le judaïsme, Albin Michel)
Parmi les fêtes austères, Roch haChana et Yom Kippour sont les fêtes les plus importantes du calendrier. On les appelle fêtes austères, car pendant dix jours, il est demandé aux fidèles de faire pénitence et de ne pas travailler.
Roch haChana : Chana Tova – Bonne Année 5784
Roch HaChana, c’est le début de l’année civile juive, le jour du nouvel an juif (cette année 16-17 septembre 2023). L’année religieuse, elle, commence au mois de Nissan avec Pessa’h, fête de la Pâque. Roch haChana se célèbre le 1er et le deuxième jours du premier mois de l’année civile, celui de Tichri (septembre ou octobre selon les années). C’est pourquoi on parle souvent des fêtes de Tichri.
Le début de l’année juive célèbre l’anniversaire de la création du monde et plus précisément de la création de l’homme. La fête du nouvel an juif dure 2 jours qui sont chômés. On n’y fait aucun travail et on se consacre à la convocation divine.
La fête du nouvel an juif, c’est le début d’une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l’ensemble du peuple. Il s’accompagne d’un rituel (sédèr ) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. On souhaite « une bonne année » . Le début de l’année comporte des repas festifs. Les festivités du nouvel an débutent la veille au soir par un festin, après l’office du soir à la synagogue. La fête du nouvel an juif se célèbre ainsi au cours d’un repas rituel. On mange des pommes et du miel.
Mais Roch haChana, c’est aussi le jour du jugement de tout être (Yom haDin), où « Dieu se souvient de ses créatures » selon la tradition rabbinique, et où chacun est appelé à se livrer à un examen de conscience. Ce jour-là les hommes défilent devant D.ieu pour être jugés.
Le Talmud nous enseigne (Roch haChana 16), au nom de Rabbi Jo’hanan : « A Roch haChana, trois livres sont ouverts : un pour les justes, un pour les impies, et un pour les hommes moyens ». Les justes parfaits sont inscrits directement et définitivement pour « la Vie » (la vie éternelle dans le monde futur). Les impies résolus sont inscrits et scellés directement pour « la Mort ». Les hommes moyens restent en suspens depuis Roch HaChana jusqu’à Yom Kippour. Ce jour-là, s’ils se sont repentis, ils sont méritants et sont inscrits pour « la Vie ». S’ils ne le sont pas, ils connaîtront le sort des impies.
Le jugement se fait le jour de Roch haChana. La sentence définitive est prononcée à Yom Kippour. Les dix jours qui vont de Roch haChana à Yom Kippour sont appelés Asseret yemei techouva les dix jours de repentir, appelés souvent aussi les « jours redoutables ». Dix jours privilégiés où tout homme peut implorer la clémence divine. Pendant cette période, particulièrement propice à la Techouva (repentir), l’homme devra faire preuve de sa bonne foi et de son sincère repentir. Le destin n’est jamais irrévocable, l’intervention de l’homme est déterminante.
La prière du matin est marquée par l’appel du Chofar. Le Chofar est une corne de bélier qui sert de trompette et qui retentit pour réveiller les consciences endormies. Le Chofar est sonné les deux jours de Roch haChana. La sonnerie du Chofar appelle les fidèles au repentir. Faire entendre à Roch haChana le son de la Térou’ah (sonnerie), suggère que quelque chose de grave est en train de se passer.
Pour en savoir plus sur le son du Chofar : site de Aish.fr sur la symbolique du chofar
sur le sens de Roch haChana et des fêtes d’automne : site national de l’AJCF.
et pour être dans le coup des réseaux sociaux, en bas de cette page, une petite vidéo trouvée sur TikTok :