L’éditeur (Lessius) nous le présente ainsi :
« Les «Écritures» citées par le Nouveau Testament étaient des Écritures déjà lues et interprétées : la tradition rabbinique ancienne, dans le Targum et le Midrash, représente un maillon indispensable dans la dynamique herméneutique qui va de l’Ancien au Nouveau
Des motifs évangéliques, des arguments pauliniens, des affirmations de la lettre aux Hébreux reçoivent une intelligibilité nouvelle lorsqu’ils sont lus sur fond des traditions premières du judaïsme. La nouveauté du Christ apparaît ainsi dans une lumière nouvelle – réfractée dans la vigilance interprétative du peuple juif.
Cet ouvrage, paru initialement en 2003, devenu un classique et épuisé depuis plusieurs années, a été pour cette édition revu et augmenté. Il est précédé d’une importante préface inédite d’Anne-Marie Pelletier. «
C’est la présentation officielle. Mais qu’en disent les spécialistes ? Jean Massonnet, par exemple, bibliste du diocèse de Lyon, enseignant à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon, et lauréat 2016 de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France ?
Lisons ce qu’il nous en dit à la fin d’un article paru sur le site de l’AJC France :
« Les explorations de la tradition rabbinique auxquelles Michel Remaud invite le lecteur permettent de mieux connaître et comprendre le Nouveau Testament. Ses auteurs n’avaient pas d’autres références que cette tradition pour établir la nouveauté du Christ. Cette relation permet de se trouver à l’aise avec de nombreuses expressions qui peuvent paraître déroutantes, car elles sont midrashiques. La lecture de ce livre exigeant aidera à mieux saisir comment la nouveauté chrétienne se comprend dans une relation vivante avec la pensée juive qu’elle ne contredit pas mais développe dans la ligne d’une nouveauté toujours à explorer. Concluons par une phrase de la dernière page : « Ceux qui affirment, un peu légèrement, que l’Ancien Testament est pour les juifs et le Nouveau pour les chrétiens donnent par là-même la preuve qu’ils n’ont pas lu le Nouveau » (p. 248).
Mais c’est toute la présentation de Jean Massonnet qu’il faut lire sur le site de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France. Lire Ici. Cela peut paraître exigeant, mais c’est tellement éclairant. Et si quelques clercs ou engagés dans l’Eglise de France pouvaient faire l’effort d’une petite étude du Nouveau Testament à la lumière de la tradition juive accompagnés par Michel Remaud, nous ferions certainement quelque progrès dans les relations entre juifs et chrétiens. Entre le christianisme et le judaïsme, certes, mais aussi entre les chrétiens d’aujourd’hui et les juifs d’aujourd’hui, où qu’ils se situent.
Bonnes vacances à tous…, pour ce qu’il en reste !