L’antisémitisme, une contradiction pour un chrétien
«Pour un chrétien, l’antisémitisme représente une négation de ses propres origines, une contradiction absolue», affirme le Pape avec force. Pour lutter contre cette haine insidieuse, le dialogue interreligieux demeure un instrument incontournable puisqu’il veut promouvoir «l’engagement pour la paix, le respect réciproque, la défense de la vie, la liberté religieuse et la sauvegarde de la création». Forts d’un patrimoine spirituel commun, juifs et chrétiens peuvent faire de «bonnes choses ensemble», note le Pape. Face à une sécularisation toujours plus prégnante de l’Occident, il incombe en effet aux croyants de collaborer afin de «rendre plus visible l’amour de Dieu pour l’humanité», en contrant l’indifférence par des «gestes de proximité». Nous sommes tous gardiens de nos frères, assure François ; et dans un monde où le fossé entre les nantis et les démunis s’accroît inexorablement, «nous sommes appelés à prendre soin de nos frères sans défense : pauvres, faibles, malades, enfants et personnes âgées».
L’engagement des nouvelles générations.
Ce dialogue judéo-chrétien au service de l’humanité requiert l’engagement des jeunes générations, désireuses d’offrir leur contribution. Le Pape souligne donc l’importance de la formation à leur offrir dans ce domaine; l’éducation restant un levier privilégié dans la promotion de chemins de paix, contre la violence.
Au cours de cette audience, le rabbin David Rosen, le directeur international des affaires interreligieuses de l’AJC, a exprimé au Pape toute la reconnaissance du comité pour l’ouverture prochaine des archives du pontificat de Pie XII ; dans un communiqué publié cette semaine, il saluait un «geste immensément important pour les relations juifs-catholiques».
Extrait de Vatican News, système d’information du Saint-Siège.