Plusieurs d’entre vous ont bien voulu transmettre à l’AJCF Nantes quelques informations qui peuvent être utiles à tous. Puissions-nous prendre l’habitude de faire connaître ainsi quelques réactions, informations, que nous avons envie de partager.
Ainsi nous avons reçu récemment :
Nicole nous propose un livre qu’elle vient de lire et qui a été commenté lors d’une émission « Talmudiques » de Marc Alain Ouaknine. Il s’agit d’un essai de Rosie Pinhas-Delpuech « Le Typographe de Whitechapel » , sous titre : » Comment Y.H. Brenner réinventa l’hébreu moderne ». (Actes Sud)
Cela se lit comme un roman,évoquant la vie du prolétariat juif dans le quartier misérable de Londres à la fin du XIXè s. Mais il y a plus qu’une biographie; une réflexion sur la langue, l’écrit, avec des évocations fortes de grands moments bibliques comme l’épisode des « Tables de la Loi » au Sinaï. Et puis l’expression d’une personnalité attachante , celle d’une « errante » comme elle se présentait déjà dans « le Silence d’Abraham ».
Le Cabaret de l’exil, jusqu’au 31 décembre au cirque équestre Zingaro (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis)
Retour aux sources pour l’homme de Zingaro, qui renoue avec le cabaret équestre de ses débuts et se lance sur les traces de la culture yiddish. Un spectacle hors du temps pour un enchantement total.
Un corbillard s’avance, conduit par un cheval coiffé d’un pompon d’apparat, suivi de quelques vieillards en tenue de majordome. Étrange convoi funèbre qui transporte un alambic dont les flammes réchauffent quelques bouteilles de vin. Leur breuvage épicé sera distribué aux spectateurs des premiers rangs installés autour de tables. Que les autres se rassurent, un verre les attendra à la sortie de la représentation. À bien des égards, ce cérémonial inaugural donne le ton de ce Cabaret de l’exil consacré à la culture yiddish, où la joie et le malheur, la vie et la mort s’interpénètrent constamment. Pour ce voyage, Bartabas a fait appel au Petit Mish-Mash, dont le répertoire klezmer et roumain rythme chaleureusement la soirée, ainsi qu’au comédien Rafaël Goldwaser. Celui-ci rejoue la conférence sur la langue yiddish du prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer : langue des fantômes, de l’exil mais aussi de l’humour et de l’infini nuancier de la vie… La piste, elle, est habitée par un étrange bestiaire : des oies, des colombes perchées sur un équidé à la force tranquille, un poulain fougueux, une chouette qui fait le service au bar, bientôt remplacée par un poisson, des chèvres, des corbeaux… Et, bien sûr, les chevaux lancés à vive allure dans une fascinante conversation avec les humains. On s’émerveille, non sans frémir, des prouesses vertigineuses des cavaliers : une écuyère gracile, pieds nus sur la robe chatoyante d’un animal à la musculature puissante, un couple de mariés échappés d’un tableau de Chagall, dans une délicate parade nuptiale, ou encore ces trois artistes emportés par leur monture en une folle danse entre terre et ciel. Envoûtant !
1 Commentaire
Merci à Nicole de signaler un livre intéressant.
Merci à Sylvette de partager les dates du synode de l’Eglise Protestante Unie, je prierai avec vous.
Merci à Jacques et Marie pour l’information du spectacle, mais je ne peux pas aller jusque là-bas.
Bref, merci à tous.
Shalom cordial.
Elisabeth Gelineau